Can we always be this close forever and ever? (bucky)

Can we always be this close forever and ever?

Bucky & Natasha

L'air était humide. Chargé par un orage qui n'allait pas tarder à éclater. Malgré tout, Natasha profitait des premiers rayons du soleil. Depuis des années, elle ne dormait plus beaucoup et pouvait donc admirer les couleurs rouges, orangées et parfois roses qui se glissaient au dessus de la cime des arbres. L'aube était toujours un spectacle qu'elle trouvait plaisant. Tasse d'un café amer à la main, elle se hissa sur la rambarde qui délimitait leur cabane et la forêt environnante. Dos appuyé contre le poteau qui maintenant le tout, elle replia ses jambes vers elle. Ce fut en équilibre qu'elle continua de siroter son breuvage matinal. Au dessus de sa tête, les oiseaux s'éveillaient en chantant, ajoutant au calme de l'endroit. L'espionna huma, sereine. Ici, il n'y avait personne. Il n'y avait pas de civilisation. Le premier village était à des dizaines de kilomètres. Et cela lui convenait. Il lui semblait avoir vu assez de monde pour toute une vie. Et pour même plus que toute une vie. La solitude parfois il n'y avait que ça de vrai. Après tout, elle n'avait pas besoin de grand chose. Juste du silence, de la paix et de l'homme qu'elle aimait. Homme qui en ce moment même était toujours lové confortablement dans les bras de Morphée et dans le drap qui recouvrait leur lit.

Loin de toute civilisation, ils pouvaient prendre le temps de guérir. Physiquement et surtout mentalement. A nouveau, ils avaient été les victimes d'une organisation qui n'accordait pas la moindre considération à la vie humaine. A nouveau, ils en avaient été les bourreaux. Des bourreaux sans âme. Ou plutôt, elle l'avait été. Car c'était bien elle qu'ils avaient pris dans leurs filets. C'était elle qui avait trompé, trahi et blessé. C'était elle qui avait compromis l'intégrité physique et morale de James. Encore aujourd’hui, la rousse ne se souvenait pas de tout. Il y avait encore des souvenirs qui lui échappaient. Bien sur, l'homme lui avait raconté ce dont il avait été témoin, et victime. Et parfois ces mots avaient fait écho à quelque chose. Parfois, ils avaient juste glissés sur sa peau sans qu'elle ne puisse mettre un doigt dessus. Tasha savait cependant que ces choses là prenaient du temps. Ils ne s'étaient échappés de leurs griffes que depuis quelques jours. Son cerveau continuait de guérir. Elle devait donc se montrer patiente. Quelque part cependant, la russe était contente de ne pas savoir. De ne pas se rappeler. Égoïste, elle protégeait ainsi son cœur. Car elle savait que James avait souffert de ses actions. Et elle savait qu'elle n'aimerait pas s'en rappeler. Malheureusement, tout cela n'était pas de son ressort. Elle ne pouvait pas choisir de se souvenir ou non. Elle pouvait juste faire le tri, attendre et avancer du mieux qu'elle pouvait. Autant dire, qu'elle ne s'attendait pas à une existence rose dans les prochaines semaines. Elle y avait cependant survécu une fois, et elle survivrait encore.

Pour le moment, profiter de ce qu'elle avait, sans se demander ce qu'elle avait perdu était la seule option qu'elle avait. Une option qui était bien loin de la déranger. Et qui au contraire, lui était plus que plaisante. Finissant sa tasse de café, elle reposa pieds au sol et se dirigea vers l'intérieur. Sans bruits, elle posa la porcelaine abîmée sur la petite table à l'entrée. L'endroit qu'ils appelaient leur pour le moment ne payait pas de mine. La cabane était petite, voir étriquée. Il y avait seulement une pièce avec le mobilier nécessaire. Une table, une kitchenette qui ne fonctionnait qu'au gaz ou au feu de bois, un vieux canapé et un lit deux places entouré d'une moustiquaire pour chasser les indésirables. Le reste – comme la douche et les toilettes – se trouvaient à l'extérieur. L'endroit était rustique mais il était à eux. Pour le moment du moins. Et probablement jusqu'à ce que la déforestation arrive jusqu'ici.

Avec un sourire, la femme se glissa jusqu'au lit, s'arrêtant à peine quelques secondes aux côtés de ce dernier pour apprécier la vue de l'homme allongeait sur son ventre – quelques secondes qui elle le savait avait permis à l'homme d'être conscient de sa présence, si il ne l'était pas déjà avant. Posant ses genoux sur le matelas puis ses mains, elle avança jusqu'à se trouver au dessus de son dos. Doucement, ses lèvres rencontrèrent la peau chaude de ses omoplates. Du bout de ses doigts, elle dégagea les mèches de cheveux qui bloquèrent l'accès à sa nuque et une fois ceci fait, elle vint également y déposer un baiser. Il ne lui semblait avoir fait que ça ces derniers jours. Parsemer sa peau de baiser. Doux ou brûlants cela dépendait des moments. Nat évidemment était bien loin de s'en plaindre.

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CAN WE ALWAYS BE THIS CLOSE FOREVER AND EVER ?

James & Natasha

Si dormir était une activité banale pour la majorité des gens, cela tenait davantage du luxe pour quelqu'un comme James. Lorsqu'il ne s'agissait pas d'appliquer du sommeil fragmenté en cours de missions longue durée, lorsque le calme et le répit lui permettaient de s'allonger dans un lit correct et non dans un train d'atterrissage ou une cabane au fin fond de la Sibérie, c'était alors les cauchemars qui prenaient le relais pour mettre à mal ce repos pourtant bien mérité. Par chance, pour la première fois depuis des semaines, pour ne pas dire des mois, si l'on remontait à Ultron et ce qui s'était passé ensuite, le soldat avait enfin trouvé un semblant de repos. Perdu dans les draps de ce lit sommaire mais plus confortable que tous les lits du monde à ses yeux depuis quelques jours, il dormait. Il dormait profondément. Pas superficiellement, pas à moitié en alerte, non, il dormait véritablement. Éreinté des jours difficiles, plus moralement que physiquement, les cauchemars de la Chambre Rouge commençaient à devenir plus éparses, pour la seule et bonne raison que son esprit savait qu'elle était avec lui. Qu'il l'avait récupérée.

Cette seule pensée de savoir Natasha libérée d'HYDRA et à ses côtés, avait suffit à entraver les traumatismes qui d'ordinaire se seraient fait une joie de le harceler de jour comme de nuit. Certes, ses dernières nuits restaient parsemées de quelques réveils nocturnes stressés, mais contrairement à avant, il parvenait bien plus facilement à se rendormir derrière. Pouvoir resserrer son étreinte autour d'elle avait cet effet apaisant et réparateur plus efficace que toute autre chose. Comme si plus rien n'avait d'importance, hormis elle et lui, ce qui, au fond, était vrai dans leur cas.

Un léger bruit de froissement, une sensation de matelas enfoncé doucement vers le bas de celui-ci, James se réveilla sans ouvrir les yeux. Il sut malgré la brume de ce réveil soudain, ce qui se tramait non loin de lui. Bientôt quelques baisers subtilement déposés le long de son dos et de sa nuque lui donnèrent raison, à peu près autant qu'ils lui donnèrent de doux frissons qui achevèrent de le sortir de son sommeil.

« Mmmm... » fut le seul premier son qui vibra dans sa gorge, appréciant sobrement ce réveil en douceur. « Je me souviendrais presque... des raisons... pour lesquelles... je suis venu te récupérer... » murmura-t-il sans pour autant bouger, frissonnant une fois encore lorsqu'elle embrassa sa nuque. Chaque baiser le renvoyait à des milliers d'autres, dans des milliers d'autres circonstances. Le soldat finit par se relever juste assez pour se retourner sur le dos et lui faire face. Son regard se posa sur son visage, qu'il détailla en silence comme à chaque fois jusqu'à croiser ses yeux clairs.

« Presque... » sourit-il, taquin, sa main trouvant son visage pour mieux venir chercher leur premier vrai baiser de la journée. Si on sortait du compte ceux perdus au coeur de la nuit quelques heures plus tôt. « Mieux... bien mieux... » Son autre main n'avait pas manqué de se perdre dans la courbure de son dos, pour mieux la garder contre son torse. Autour d'eux, la moustiquaire se balançait doucement au gré de la brise, quelque part dans son champs de vision, bien qu'il ne regardait qu'elle dans un nouveau silence. Ce genre de moment, ils en avaient peu, trop peu, depuis trop longtemps. Alors James les savourait autant qu'il le pouvait. A chaque fois, la même sensation, le même sentiment. Sans besoin de mots, son seul regard perdu dans le sien suffisait à faire comprendre à quel point elle lui avait manqué. Elle n'avait pas été consciente, tout ce temps, mais lui si. Aujourd'hui son soulagement jouait pour une grande partie de son bonheur retrouvé.

Conscient de cette chance de s'être une fois de plus retrouvés, du fait que peut-être un jour, HYDRA finirait par être plus forts, il se redressa juste assez pour revenir lui voler un langoureux baiser, et mieux la faire basculer à son tour sur le dos. Il s'employa à lui rendre coup pour coup chacun des baisers qui avaient servi à son réveil, contournant le peu de tissu qu'elle portait, marquant doucement sa peau de baisers. Il s'attarda le plus volontairement du monde sur chacun des tatouages qui passa à la portée de ses lèvres. Tous avec une histoire. Tous plus sensuels les uns que les autres pour le soldat perdu dans ses charmes qu'il était depuis presque un demi-siècle déjà. Dire qu'un autre avait eu tout le loisir de faire exactement ce qu'il faisait en cet instant. James préférait ne pas y penser, mais parfois, sa jalousie, sa possessivité, restaient malgré lui plantées à l'arrière de son crâne. Par chance, la femme qu'il tenait à la merci de son visage descendant progressivement suffisait à balayer ces pensées assez aisément.

« Tes blessures...? » demanda-t-il tandis que ses doigts effleuraient avec douceur sa plaie sur le flanc, finissant de cicatriser, son visage tout près à en observant les détails. Leur fuite du complexe d'HYDRA ne s'était évidemment pas faite sans encombres. Leurs corps avaient subi bien des coups, autant que leurs esprits. Il était cependant toujours plus facile pour eux de parler de blessures physiques, d'autant plus que leurs physionomies les guérissaient plus rapidement que la normale. Chose qui ne l'empêchait en rien de s'inquiéter malgré tout.

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Bucky & Natasha

Un sourire passa furtivement sur ses lèvres rouges et pulpeuses lorsqu'il émit un son. Puis ce dernier disparut lorsqu'elle pressa à nouveau sa bouche contre la peau chaude son cou, juste à la base de sa nuque. « Je me souviendrais presque... des raisons... pour lesquelles... je suis venu te récupérer... ». Doucement, elle secoua ses cheveux roux, amusée par ses mots. Des mots d'amour pour elle. Il suffisait juste de savoir lire entre les lignes. Un amour dont ni elle ni personne d'autre ne pouvait douter. Il avait parcouru le monde pour elle. Et si ça ce n'était pas la preuve de son dévouement, elle ne savait pas ce qu'il fallait de plus. Avec une tendresse qu'elle ne réservait qu'à lui, Natasha lui sourit lorsqu'il se retourna pour lui faire face. Ses yeux verts détaillèrent son visage découvert avant de venir s'accrocher à la glace de son propre regard. « Presque.. ». Cette fois-ci l'espionne roula des yeux, bon enfant. « Je suppose qu'il va donc falloir que je me montre plus... persuasive » susurra t-elle, sa lèvre inférieure se coinçant un instant entre ses dents.

Lorsqu'il amena son visage au sien, elle se laissa faire et profita de ce moment qu'il lui offrait. Jamais elle ne se lasserait du goût de ses lèvres ou de la caresse de sa barbe de quelques jours sur la peau sensible de son visage. Tout autant de sensations pour lui prouver qu'ils étaient bien là, tous les deux et en vie. Qu'une fois encore, ils avaient réussi à triompher de ce que la vie avait mis sur leurs routes. Peut être qu'un jour ils ne seraient plus capable de vaincre. Ou plus capable de se battre contre les obstacles incessants. Peut être. Mais ce jour n'avait pas pointé encore le bout de son nez et Tasha comptait bien profiter des moments d’accalmie qui suivaient presque toujours les plus gros orages. A nouveau, sans résistance, elle le laissa manœuvrer son corps contre le sien puis appuyer son dos contre le matelas. Ses doigts fins passèrent un instant dans son visage avant de se perdre dans ses cheveux alors qu'il décidait d'attaquer son cou et ses clavicules de baisers. Une douce torture à laquelle elle se soumettrait avec volonté et sans retenue. Il pouvait faire ce qu'il voulait d'elle. De son corps. Il lui appartenait. Tout comme son cœur.

« Tes blessures...? ». La femme releva la tête pour poser elle aussi ses yeux sur la ligne rosée qui barrait une partie de sa peau. Elle haussa les épaules et reposa l'arrière de son crâne sur l'oreiller. « Dans un jour, cela ne sera rien de plus qu'une cicatrice » souffla t-elle, pas réellement émue par cet état de fait. Elle en avait tellement, qu'elle ne les comptait plus. Quelque part, elle admettait volontiers qu'elle en était presque fière. Fière de ce corps manqué qui avait vu milles et uns combats, milles et uns conflits. Un corps qui avait traversé les décennies. Tous les jours ces marques lui rappelaient les batailles qu'elle avait mené, pour elle ou pour les autres. Elles lui rappelaient qu'elle avait survécu, parfois avait été la dernière personne debout. Si elle avait honte de ce qu'elle avait été , elle ne pouvait pas nier que c'était ce destin si particulier qui l'avait mené ici. Qui lui avait permit de se reposer au creux des bras de cet homme qu'elle aimait. L'espionne pouvait regretter bien des choses. Mais jamais, elle ne pourrait regretter James. « Tu ne t'es pas montré aussi inquiet quelques heures plus tôt » s'amusa t'elle en relevant le visage pour le regarder, un sourcil haussé dans un air parfaitement mutin. Pour toute sa tendresse, James savait se montrer être un amant passionné. Voir même compétitif si comme Tasha on savait quoi faire ou quoi dire. « Et toi ? » s'enquit-elle à son tour, retrouvant momentanément son sérieux. Ses doigts s'arrétèrent un instant sur ses tempes, faisant ainsi suite à sa question.

Lorsqu'il eut répondu et qu'elle fut satisfaite de la réponse qu'il lui donna, elle retrouva son sourire. « Je crois que t'étais en train de faire quelque chose non ? » lâcha t-elle avec une innocence fausse. « Ce n'est pas bien de faire attendre une femme James. Moi qui pensait que tu avais été mieux éduqué » se moqua t-elle, en montant sur ses coudes pour ne jamais cesser de le regarder. Dans un geste, elle libéra une de ses jambes et appuya l'avant de son pied sur la peau nue de son torse. « Vraiment tout est à revoir » continua t-elle avec le même ton. Son sérieux, elle ne le garda cependant pas longtemps et les coins de sa bouche se soulevèrent pour laisser transpirer tout son amusement. Ceci dit, si il ne prenait pas les choses en main dans les prochaines secondes, elle se chargerait de le faire elle même. Il ne pouvait pas réveiller son corps de cette manière et ne rien en faire. Ce n'était pas très poli.

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