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A matter of perspective [Pv Aisling B.]

Erik Lehnsherr
Magneto
Erik Lehnsherr
ᛗ Dossiers du SHIELD : 71
ᚫ Avatar : Michael Fassbender
ᚱ Crédits : u.c.
ᚹ Double(s) Compte(s) : Stephen Strange & James Barnes
ᛖ Disponibilité : Non disponible (3/3)
ᛚ Identity Card : A matter of perspective [Pv Aisling B.] 19061007120466696
ᛖ Age du perso : 91 ans
ᛏ Affiliation : Confrérie
ᛖ Métier(s) : Terroriste international recherché, Leader de la Confrérie, Libérateur du peuple Mutant
ᚱ Pouvoirs/capacités : Maîtrise du magnétisme et électromagnétisme sous toutes leurs formes : boucliers, modelage, captation du fer présent dans le sang, l'atmosphère, la terre, etc., perception des ondes électromagnétiques (êtres vivants, machines), spectre lumineux, radiations, gravitation...
ᚾ Situation amoureuse : No time for love
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A matter of perspective [Pv Aisling B.] Ven 19 Juil - 0:26Outils de modération



A matter of perspective
Erik & Aisling



@Aisling Byrne
Période : printemps 2019.

Sortir dans les rues, lorsqu'on était un terroriste international recherché par la plupart des autorités du monde et autres ennemis de l'ombre, n'était pas forcément chose facile. Autrefois du moins. Depuis le Grand Retour, Erik devait avouer remercier régulièrement sa fille en son for intérieur de l'avoir inconsciemment rajeuni. La majorité des gens ne l'avait vu qu'à la télé ou dans les journaux de par ses faits d'armes marquants pour la cause mutante, son portrait criminel avait été maintes fois diffusées par les autorités, mais aujourd'hui, personne à part une partie de la Confrérie savait qu'il avait rajeuni, et par conséquent, un tant soit peu changé physiquement.

Là où l'on cherchait un vétéran de guerres, un homme d'âge plus que mûr aux cheveux argentés, il y avait désormais un jeune quarantenaire qui avait pris soin de teindre ses cheveux au profit d'un brun passe-partout. Fin stratège, Erik avait de suite vu l'opportunité offerte par son rajeunissement fortuit. Même si cela ne durerait qu'un temps, il comptait bien en profiter au maximum pour conserver une certaine liberté de déplacements tant qu'il le pouvait.

Cela ne l'empêchait pas d'éviter de se montrer pleinement découvert, et un chapeau élégant ornait désormais continuellement sa tête dès qu'il mettait le nez dehors, accompagné souvent de lunettes de soleil qui avaient toute leur place en été pour se fondre dans la masse de la manière la plus ordinaire qui soit. Lautre avantage, lorsqu'on possédait un pouvoir comme le sien, c'était que l'on pouvait détourner les caméras de surveillance et tout appareil composé de métal de son chemin, pour les faire regarder ailleurs sans attirer l'attention. Que dire de son aura électromagnétique qu'il pouvait utiliser pour perturber les smartphones et autres appareils qu'il ne pouvait tourner de la sorte. Dès lors, il ne lui restait souvent plus qu'à se méfier principalement des êtres humains bien plus que des machines. Les agents de police qui patrouillaient les rues, le SHIELD, et toute cette flopée de personnes en uniformes si heureuses d'obéir à des ordres sans jamais les remettre en question.

Le confort de ne pas avoir à réfléchir, de ne pas avoir à supporter les responsabilités de ses actes, de devenir une fourmis dans la multitude à en oublier son identité individuelle. Erik avait subi toute sa jeunesse les conséquences de ce genre de confort de la pensée collective que procuraient les armées. Jusqu'à voir tant de soldats ne pas remettre en question le fait d'envoyer des femmes et des enfants dans des chambres à gaz. Autant dire que le mutant éprouvait une haine vivace pour tout ce qui se rapprochait de près ou de loin à un corps militaire, ou policier, impliquant ce genre de lavage de cerveau passif.  

Le maître du magnétisme laissa passer la voiture de police sans bouger, attendant que le feu piéton passe au vert au milieu de citoyens lambdas. Il était pas loin de 23h, la ville aux mille lumières grouillait pourtant presque comme en plein jour au coeur d'un Manhattan à moitié encore en reconstruction dans certaines rues. Par chance à mesure qu'il approchait du Queens, la foule se raréfiait un peu. Arrivé au planétarium du Queens, il paya sa place et entra dans la grande salle circulaire, semi-sphérique, qui venait de laisser sortir ses derniers spectateurs de la séance précédente. Celle de 23h était la dernière de la journée, il y avait en général peu de personnes, surtout en semaine comme ce soir-là.

« Merci Caliban. » Erik désactiva l'oreillette high-tech conçue par l'un des mutants bricoleurs attitrés de la Confrérie, qui permettait des communications sécurisées lorsque des pouvoirs ne le permettaient pas. Caliban, le radar à mutant de leur fraternité, en ligne jusqu'à présent, avait permis à Magnus de savoir parfaitement où se dirigeait la mutante qui l'intéressait depuis bien des jours à présent. Il avait mis plusieurs mutants sur sa trace, pour l'observer, la surveiller, tenter de la cerner, avant de prendre le relais en personne. Le temps était venu d'entrer en contact.

Il la repéra déjà assise dans la salle. La séance commencerait dans quelques instants, le temps que les clients s'installent tous un peu partout. Ce n'était pas les places libres qui manquaient à cette heure. Alors il vint, l'air de rien, faire ce que la majorité des gens détestaient : il vint s'asseoir précisément sur le siège libre à côté d'elle, dans cette rangée de sièges pourtant vide et libre d'un bout à l'autre. L'invasion Skrulls avait du quelque peu refroidir le nombre de passionnés par l'espace. Usant de son pouvoir il s'arrangea pour bloquer les strapontins alentours afin que personne ne soit en mesure de les déplier pour y prendre place, créant un petit périmètre de quiétude où personne ne les entendrait chuchoter.

Silencieux, d'abord désintéressé, Erik grignota tranquillement les chips qu'il avait acheté à l'entrée, attendant comme tout le monde présent ici, que les lumières s'éteignent et que le spectacle commence. Ce qui ne tarda pas. Il attendit quelques minutes, que la projection avança suffisamment pour que tous en soient absorbés par le contenu fascinant de l'espace et des constellations innombrables. « A la recherche du sens profond de la vie peut-être ? De nos origines ? » murmura-t-il finalement sans quitter l'écran géante et sphérique des yeux au-dessus d'eux. « Ce n'est pas parce que vous ne les avez pas trouvées dans la terre que vous creusez que la solution est forcément si loin pour autant, » ajouta-t-il avec ce sous-entendu clairement évoqué quant au fait qu'il était un voisin de siège qui en savait quelque peu sur elle. Il savait que si elle le voulait, il lui suffirait probablement de le toucher même une seconde pour comprendre qui il était, si elle ne l'avait pas reconnu. Nullement inquiet d'être démasqué par elle, puisqu'il était précisément là pour converser ouvertement, il porta nonchalamment une chips à ses lèvres pour la mâcher lentement dans un craquement volontairement agaçant, afin de s'assurer de conserver l'attention de sa nouvelle interlocutrice, qu'il lui fallait jauger ce soir.
Aisling Byrne.  

Aisling Byrne
Independents
Aisling Byrne
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Re: A matter of perspective [Pv Aisling B.] Sam 20 Juil - 0:18Outils de modération


A matter of perspective
Erik & Aisling

« It's been far too long to start walking back down this road »
L’espace. De toute ma vie, j’ai toujours considéré ce qui se trouve au-dessus de ma tête comme étant inaccessible, parfois même inexistant. Qui n’a jamais cru, enfant, que nous vivions dans l’œil d’un géant ou n’importe quelle autre absurdité remettant en cause tout ce que les physiciens avaient prouvé jusqu’à présent. L’espace m’a toujours fascinée et terrorisée de la même manière et la question qui me revenait sans cesse était la même pour tout le monde. Sommes-nous seuls dans l’univers. La seule réponse rationnelle que l’on m’avait donnée jusque-là, c’était que nous n’étions pas la seule forme de vie dans l’univers mais que nous étions probablement la seule forme intelligente connue à ce jour, et ça m’a suffi. Je suis une femme ancrée dans le concret, dans le sol, dans la terre et ce n’est pas pour rien que je me suis dirigée vers le métier que je pratique aujourd’hui. Creuser la terre, y découvrir ses secrets, son histoire, son passé, c’est ce qui me passionne réellement depuis toujours.

Alors pourquoi est-ce que j’ai décidé de me rendre au planétarium ce soir ? Je me pose moi-même la question. Peut-être est-ce parce que ces dernières années les choses ont changé, la vision du monde et de l’univers n’est plus la même. De plus, c’était une manière comme une autre de sortir et me détendre après une journée relativement éprouvante. Certains ont pour habitude d’aller au cinéma ou au bowling, et généralement, ces sorties se font à deux ou plus. Je préfère, pour ma part, éviter la foule. Quitte à admirer les secrets des cieux et de notre galaxie, autant réellement avoir ce sentiment d’y être perdue, d’y être seule. Pour moi, c’est comme le cinéma, je ne vois pas l’intérêt d’y aller accompagnée si c’est pour que la personne à nos côtés nous parle et nous gâche le plaisir du spectacle qui s’offre à nous.

Mon billet pour la séance de vingt-trois heures est pris, mais il me reste quelques minutes avant de pouvoir accéder à la salle. Nous avons beau être au printemps, le fond de l’air est encore assez frais et je me maudis pour avoir oublié de prendre un pull un peu plus adapté à la saison. Les journées sont douces, mais ce n’est pas le cas des soirées. Je me réchauffe comme je peux sans pour autant montrer aux personnes autour de moi que je suis frigorifiée. J’ai appris à me méfier des New Yorkais, prêts à sauter sur la moindre occasion pour dérober, agresser ou simplement être lourd. Ces quelques minutes dans la fraîcheur de cette soirée paraissent durer une éternité, quand finalement s’ouvrent les portes pour accéder au planétarium, laissant d’abord sortir les spectateurs de la séance précédente.

Je suis l’une des premières à pénétrer dans la salle et je prends place au premier rang, histoire d’être tranquille. Je me doute qu’il n’y aura pas grand monde un jour de semaine à cette heure-ci, surtout pour ce genre de spectacle qui n’attire que très peu de monde. Je m’assieds confortablement dans mon siège attendant sagement que la salle se remplisse et que ça commence. J’observe les personnes qui entrent chacune leur tour. Il y a de tout. Des jeunes, des vieux, des femmes, des hommes, des amis, des couples, des personnes seules comme moi. Cette première fois dans un planétarium casse tous les préjugés que j’ai pu avoir jusqu’à présent. Je pensais qu’il s’agissait d’un endroit uniquement fréquenté par des scientifiques férus de physique et d’astronomie.

Alors que je comptais les minutes, un homme vint s’asseoir à côté de moi. Vraiment, juste à côté de moi. Je lui lance un regard insistant, l’air de dire qu’il pourrait s’asseoir ailleurs, mais il ne me regarde pas. Je regarde autour de moi, d’abord à gauche, puis à droite, et même derrière. La salle est presque vide, il y a des places partout, mais cet homme a décidé de venir s’asseoir là, à mes côtés, comme si cette place était sa place attitrée. Je me racle la gorge, comme pour lui faire savoir que je suis là et que, oui, sa présence me dérange. Mais il ne bouge pas, et il semblerait qu’il ne soit pas décidé à le faire. Alors je m’enfonce dans mon siège et laisse dépasser largement mon coude de l’accoudoir. S’il veut se mettre là, il devra supporter mon coude. Je pourrais simplement changer de siège, mais on m’a toujours appris que c’était déplacé et surtout, ça montrerait que je m’avoue vaincu, sauf que non, je ne lâcherai rien. Je l’observe du coin de l’œil, ce quadragénaire qui se met à dévorer ses chips tout en étant bruyant, évidemment. Le contraire m’aurait étonnée.

Finalement, les lumières s’éteignent et la séance commence. L’inconnu ne change toujours pas de place et moi non plus. Je tente de me concentrer, entre deux bouchées de chips de mon cher voisin, sur ce qui est diffusé. Après quelques minutes, je commence à être absorbée par ce que je vois, l’espace ayant cet effet hypnotisant assez inexplicable. Soudain, mon voisin se met à parler, suffisamment fort pour que je l’entende. Est-ce qu’il parle seul ? C’est donc ça, un planétarium ? Un endroit qui regroupe des fous ? Personne ne semble dérangé, évidemment, puisque personne d’autre nous entoure. Je comprends alors qu’il s’adresse à moi, même si son regard n’a pas quitté l’écran. Ce qu’il dit ensuite me fait froid dans le dos. Cet homme… Est-ce que je le connais ? Lui, il semble savoir qui je suis, à moins que ce ne soit une simple coïncidence. Il se remit à manger ses chips, comme s’il le faisait exprès pour m’agacer. Je lui réponds en chuchotant, soucieuse du confort des autres spectateurs.

« Ecoutez, monsieur. Je ne suis pas venue ici pour que l’on vienne se coller à moi en mangeant des chips et encore moins pour que l’on m’adresse la parole alors que j’essaye de regarder et écouter le spectacle. »

J’attrape mon sac, et le met entre nous, histoire de bien délimiter ma zone de confort. Peut-être qu’il comprendra que, non, je ne suis pas venue seule dans l’espoir de rencontrer quelqu’un. J’essaye de nouveau de me concentrer sur l’écran, même si le fait qu’il ait parlé de creuser me travaille un peu. Enfin, non, ça me travaille énormément. J’essaie de voir qui il est mais je ne vois pas. Il suffirait peut-être que j’effleure sa main pour le savoir mais c’est toujours quand je veux volontairement en apprendre plus sur quelqu’un que mon pouvoir décide de me faire faux bond. Et puis, si c’est pour qu’il pense que je suis intéressée, non merci. C’est frustrant, vraiment.

« Et moi, je ne vous demande pas si vous espérez trouver des réponses dans votre paquet de chips. Visiblement, ce n’est pas le cas vu le bruit que vous faites. »

Contrairement à lui, j’ignore qui il est, même si son visage ne m’est pas totalement inconnu. Il a sûrement ce genre de visage si banal qu’il ressemble à monsieur tout le monde.

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Re: A matter of perspective [Pv Aisling B.] Dim 28 Juil - 22:09Outils de modération



A matter of perspective
Erik & Aisling



Erik sourit. La jeune mutante était vive dans sa répartie, et cela lui plaisait. Il mangea quelques chips de plus, la laissant placer son sac entre eux dans une maigre tentative de lui faire comprendre que la discussion était close. Puis il finit par poser le paquet sur le siège à côté de lui pour ne plus y toucher. « Toutes mes excuses, il est plutôt rare que je mange ce genre de choses, aussi je tente d'en profiter lorsque j'en ai l'opportunité, » répondit-il à voix basse toujours calmement, comme s'il refusait de comprendre qu'elle ne voulait pas parler. Ce qui était au fond totalement le cas.

« Rassurez-vous, je ne vous veux aucun mal, Mlle Byrne, » ajouta-t-il, sachant pertinemment que le simple fait d'évoquer son nom de famille suffirait à la faire réagir de nouveau et à obtenir toute son attention. « Mais je suis au regret de vous dire que je ne vous laisserai pas profiter de ce spectacle paisiblement, je le crains. Voyez-vous, c'est l'un des rares endroits propices à une conversation sans que les autorités ne décident de venir nous déranger, et je m'en voudrais de devoir saccager ce lieu que j'apprécie grandement par ailleurs à cause de leur venue. » Il avait le don de mettre à l'aise, cela ne faisait aucun doute. Dans l'obscurité, les gens ne regardaient que le faux ciel étoilé, et ne risquaient pas de le reconnaître, encore moins d'alerter les autorités.

« Cela fait un moment que je suis votre évolution, Mlle Byrne... assez pour savoir que votre pouvoir vous cause du fil à retordre chaque jour qui passe, ou encore qu'au fond de vous, vous recherchez quelque chose que votre quotidien actuel ne vous apporte pas... et que peut-être, je pourrais vous aider à trouver, si vous acceptez de m'écouter réellement, » déclara-t-il toujours aussi doucement, imperturbable, sûr de lui. Les planètes, les constellations, défilaient autour d'eux au fil des explications et de l'immersion spatiale grâce à la voix off.

« J'en ai oublié les convenances, j'aurais dû me présenter mais... je dois avouer que je suis curieux de savoir si votre pouvoir vous permettra de savoir qui je suis... qu'en dites-vous ? » sourit-il en la regardant avec un certain mystère amusé, faisant léviter son sac à main jusqu'au sol pour libérer l'accoudoir qui les séparait. Magnétisme ou simple télékinésie, il était impossible de le savoir pour son interlocutrice. Il étendit son avant-bras, paume vers le ciel et quelque peu tournée vers elle, comme une invitation à entrer en contact physique avec lui. Il espérait bien sûr qu'elle use de son pouvoir pour comprendre qui il était.

Il prenait des risques, il le savait. Elle pourrait découvrir des choses sur lui qu'il tenait à garder secrètes, et pourtant, cela ne l'effrayait pas. Pour établir une once d'intérêt et de confiance, il fallait soi-même se révéler un tant soit peu. Erik était un manipulateur, un leader, un orateur, mais le paradoxe résidait dans le fait qu'il ne mentait que rarement, au final, sur qui il était, ce qu'il était, et ce qu'il désirait.

A ses yeux, il mentait même bien moins que les prétendus héros hypocrites qui se pavanaient hauts en couleurs un peu partout, mais qui cachaient tous de sombres secrets peu avouables. Les siens étaient connus de tous, et si les confréristes étaient en mesure de le suivre jusqu'au bout, c'était bien parce qu'il était resté transparent avec eux, et qu'il avait leur entière confiance comme ils avaient la sienne. C'était aussi ça, la liberté d'être un hors-la-loi, et de suivre ses instincts et ses convictions les plus profondes sans plus aucune barrière. La sentant évidemment hésiter, il reprit, réellement curieux.

« Est-ce qu'il fonctionne sur demande ? Avez-vous un quelconque pouvoir pour décider de ce que vous cherchez à travers ces visions ? D'ailleurs, il se pourrait que ce que vous verrez puisse être choquant. Rien de mieux pour vous convaincre de le faire n'est-ce pas... » chuchota-t-il, définitivement sûr de l'avoir motivée à tenter par le pire péché qui puisse être : la curiosité.

Aisling Byrne
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Re: A matter of perspective [Pv Aisling B.] Jeu 1 Aoû - 10:44Outils de modération


A matter of perspective
Erik & Aisling

« It's been far too long to start walking back down this road »
Est-ce que la situation est suffisamment étrange pour je décide de prendre la fuite incessamment sous peu ? Oui, totalement. Je tente pourtant de faire comprendre à cet homme ce qu’est le respect de l’espace privé d’autrui. En temps normal, lorsque l’on fait comprendre à quelqu’un que sa façon de manger est bruyante, si la personne est civilisée, elle a tendance à simplement s’arrêter. Chose que l’inconnu fait finalement, mais le fait de m’expliquer longuement qu’il a rarement l’occasion de manger des chips me donne l’impression qu’il est prêt à tout pour gâcher ma soirée. Je me contiens pour ne pas faire un scandale dans la salle parce que je n’ai aucune raison de gâcher la soirée de ceux qui n’ont rien demandé.

Je ne tiens pas en place sur mon siège, prête à partir d’une seconde à l’autre jusqu’à ce que cet homme qui, un peu plus tôt faisait référence à mon boulot, évoque mon nom. Ça me fait l’effet d’un coup de froid, je me fige, parce que dans cette situation toute particulière, je trouve étrange que l’on connaisse mon nom. En fait, je crois que le plus énervant c’est que ce soit quelqu’un qui me connaît qui a décidé de tout gâcher. Un inconnu total m’aurait suffi, mais là, je suis curieuse, je me demande alors comment il me connaît. Je me tourne donc vers lui, m’apprêtant à lui poser la question mais il reprend la parole pour m’expliquer qu’il n’a aucunement l’intention de me laisser tranquille. Ça a au moins le mérite d’être clair… Il ajoute d’ailleurs que ce planétarium est, selon lui, un endroit où nous ne serons pas embêtés par les autorités. Est-ce que c’est censé me rassurer ? Je ne pense pas. Je commence à fouiller dans mon sac maladroitement pour chercher mon téléphone et appeler ceux qu’il ne veut pas voir ce soir, mais il continue de parler et évoque mon pouvoir. Je me stoppe net dans la recherche de mon appareil électronique. Comment sait-il ? Je pensais qu’il me parlerait de mes travaux, de mes recherches, d’un objet qu’il convoiterait, c’est généralement ce dont on me parler. Il sait pour mon pouvoir et je dois avouer que je suis intriguée.

« Comment savez-vous à propos de mon pouvoir ? »

Je lui pose la question en chuchotant de peur qu’une oreille baladeuse n’apprenne mon secret jusque-là plutôt bien gardé. Puis l’homme m’invite à essayer de deviner par moi-même qui il est en faisant léviter mon sac plus loin et en tendant ensuite son avant-bras. Il ne peut pas bluffer, pas en sous entendant que grâce à mon pouvoir, je pourrais en apprendre plus sur lui. Je suis pourtant hésitante, j’ai peur de ce que je vais voir et surtout, je ne suis même pas certaine de voir quoique ce soit. Peut-être que la peur qu’il m’évoque me bloquera dans ma tentative pour découvrir ses souvenirs. En revanche, je ne suis plus en position de nier d’avoir un pouvoir. Si seulement il pouvait m’aider pour me défendre contre ce genre de personnes. J’étais partagée entre l’envie de savoir, la curiosité étant l’un de mes plus vilains défauts mais qui fait de moi l’archéologue que je suis aujourd’hui, et d’un autre côté, je me dis qu’il est peut-être encore temps de partir. Puis il me pose les questions qui me prouvent qu’il en sait vraiment plus que je ne le pensais.

« Non. »

Je réponds simplement à ses questions, hésitant encore à lui accorder ce qu’il veut, à savoir, discuter avec moi. Finalement, je suis comme poussée inconsciemment à répondre à ses questions parce que ça fait toujours du bien de se lâcher et de ne plus être obligée de tout garder pour moi.

« Non, je ne contrôle pas mon pouvoir, ce n’est pas sur demande et je ne choisis pas ce que je vois. Si j’entre en contact avec votre peau, là, tout de suite, il ne se passera peut-être rien, ou peut-être que je découvrirai votre secret le plus inavouable. »

Et ensuite je parlerai de tout cela à la police, vu qu’il en a si peur. J’hésite, mais qu’est-ce que j’ai à perdre de toute manière. Je pose finalement ma paume sur la sienne et le simple fait d’effleurer sa peau me provoque une vision. J’avais espéré que rien ne se produise mais depuis quelque temps, c’est presque systématique. Je le vois, c’est lui, mais plus jeune. Il marche sous la pluie avec d’autres personnes mais la façon dont il est habillé ne me donne pas l’impression que ça se soit passé récemment. Il pleut, il marche et ce qui l’entoure ne me dit rien qui vaille. Ça me rappelle les livres d’histoires. A travers son souvenir, je vois des personnes creusant la terre, déplaçant des charges lourdes, toutes ces personnes arborant un tatouage représentant un numéro, une sorte de matricule. Puis je le vois ensuite séparé d’une femme et d’un homme qui semblent être ses parents, puis je reviens à moi. Je détache ma paume de la sienne de je vois alors qu’il porte lui aussi le tatouage que j’ai vu dans la vision. Je le regarde, je pense que la peur et la compassion sont lisibles dans mon regard.

« Je ne comprends pas… »

Si ce que j’ai vu fait effectivement référence à la Seconde Guerre mondiale, comment peut-il se trouver à côté de moi, ayant l’air aussi jeune.

« Quel âge avez-vous ? »

Malgré ce que j’ai vu, je ne parviens pas à deviner qui il est. Il s’attendait peut-être à ce que découvre directement son identité, mais comme je lui ai dit, je ne contrôle pas ce pouvoir. Je ne suis pas comme un logiciel encyclopédique qui pourrait chercher précisément un moment de la vie de la personne.

« Ce que j’ai vu… Ça ne me dit pas qui vous êtes. »

J’espérais qu’il mette fin au suspense et qu’il me dise qui il est. Même si je voulais réessayer, mon pouvoir ne fonctionnerait probablement pas. Ce n’est pas faute d’avoir tenté plusieurs fois d’en savoir plus, d’avoir des détails, mais à chaque fois ce fut un échec. Une question me vient à l’esprit.

« Vous en savez beaucoup sur moi, mais qu’est-ce que vous attendez de moi au juste ? »

Les personnes qui m’accostent attendent toujours quelque chose de moi.

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Re: A matter of perspective [Pv Aisling B.] Dim 25 Aoû - 18:54Outils de modération



A matter of perspective
Erik & Aisling



« Disons que je suis entouré de gens dont les talents sont de tout apprendre, pour tout me rapporter... en quelques sorte. » Nouveau sourire pour un nouveau murmure. Erik avait probablement l'un des meilleurs réseaux d'espions après le SHIELD et quelques rares autres groupuscules, par le seul fait qu'il était composé de mutants aux pouvoirs compensant largement le manque d'infrastructures high-tech. Et encore, de la technologie, ce n'était paradoxalement pas cela qui manquait à la Confrérie. Lui-même était un ingénieur de haut vol, ayant du apprendre à travers ses pouvoirs à construire, déconstruire ou reconstruire maintes machineries au gré de sa volonté, ce qui demandait des connaissances poussées en mécanique et ingénierie, parmi d'autres nécessités intellectuelles. Il aurait pu se contenter, comme bien des mutants, de manipuler les champs électromagnétiques pour simplement déplacer des choses, mais cela aurait été ternir son potentiel inouïe. Avec le savoir, il avait appris à modeler des satellites, des tanks, des véhicules ou des bombes, ses pouvoirs n'étant alors que les outils à l'élaboration de sa pensée, et non la limite de celle-ci. Le genre de limite qui affublait ceux qui ne pensaient pas loin, qui n'avaient pas un tant soit peu d'exigence envers eux-mêmes comme envers le reste du monde. Le maître du magnétisme avait espoir de parvenir à faire comprendre cela à son interlocutrice silencieusement outrée et mal-à-l'aise, afin de l'aider à révéler toute l'étendue de son potentiel encore clairement endormi, et à peine effleuré.

« Je vois... intéressant, » médita Erik en écoutant ses explications sur le fonctionnement très aléatoire de son pouvoir. Sa main était toujours en attente de celle de la jeune femme pour qu'elle en use sur lui. Elle finit par céder, malgré sa tentative de résistance. Mais la tentation du plus grand vice, à savoir la curiosité, fut encore une fois plus forte que la raison. Il rit doucement à sa question sur son âge, voyant le trouble dans ses yeux après avoir visiblement perçu des visions sur son compte. Il ramena son avant bras de son côté de l'accoudoir. Il tourna la tête vers elle pour la regarder sans aucune gêne et ainsi lui répondre. « Quatre-vingt onze ans. » Il sourit. Amusé. C'était assez taquin de la laisser gamberger pour tenter de comprendre ce qu'il était, qui il était, et pourquoi il était là, surtout. Ce qui fut sa question suivante. « Ce que j'attends de vous ? Mettre à profit vos capacités en vous aidant à les développer à leur plein potentiel, en vue d'aider nos frères et soeurs mutants dans le besoin, » répondit-il le plus simplement du monde.

Il n'était pas là pour mentir, pour lui faire croire qu'il n'espérait rien d'elle alors qu'évidemment, sa démarche était en tous points atypiques précisément parce qu'il attendait tout d'elle. « Je ne doute pas que votre vie soit confortable et qu'elle vous contente un tant soit peu. Mais j'aime à croire que vous rêvez d'un peu plus de sens pour votre existence. Vous avez un pouvoir extraordinaire, Mlle Byrne, et il serait dommage de le gâcher quand vous pourriez sauver et aider bien des vies. » Il reporta un temps son regard sur les astres tourbillonnant autour d'eux, avant de plonger la main dans la poche intérieure de sa veste pour en ressortir un petit morceau de tissu blanc à moitié déchiré, et tâché de quelques gouttes de sang. Une fois de plus, il pivota son bras sur l'accoudoir pour le tendre devant elle, ramenant ses yeux gris sur sa silhouette.

« Le District X est rempli d'affiches de recherche de mutants qui disparaissent et les autorités ne s'occupent pas de nous, malgré toutes leurs belles paroles, les Avengers sont bien trop occupés par les projecteurs pour s'occuper des gens réellement dans le besoin. Ceci est un reliquat d'une de nos dernières "interventions" dans un centre de recherche soit disant porté sur la lutte contre le cancer, mais abritant dans ses sous-sol un centre d'expérimentations illégales sur les mutants disparus. Nous les avons pistés et sommes remontés jusqu'à eux, non sans mal, » expliqua-t-il, se remémorant l'incursion de son escouade confrériste dans les lieux, d'abord avec Raven en espionne éclaireur, puis en force une fois le chemin défriché par la métamorphe.

Des cages vitrées, des enfants, des adultes, attachés, aux réactions biologiques terribles à voir sur leurs corps autant que leurs esprits torturés par les seringues et autres procédés inhumains. De quoi avoir mis Magnéto et ses alliés hors d'eux une énième fois. Et les avoir poussés à ravager la place sans aucune pitié pour libérer les victimes de leurs bourreaux. Des victimes ramenées au District X pour y être soignées et ensuite, grâce à la solidarité du quartier entre mutants, leur offrir de quoi vivre. Certes, dans la pauvreté, mais avec une liberté et une dignité retrouvées. Et un terreau de recrutement amplifié pour l'ancien prisonnier des camps de la mort. « Utilisez votre pouvoir, si vous ne me croyez pas, lui ne vous mentira jamais, » l'incita-t-il, espérant qu'elle retente cette fois aussi pour cerner toute l'horreur de ce qui se passait à l'insu de la presse et des gentils héros hauts en couleur. Ce ne fut que lorsqu'elle toucha le tissu de la camisole de l'un de ces détenus libérés - ou qu'elle refusa de le faire - qu'il consentit enfin à répondre à sa question principale.

« Erik Lehnsherr. » Il laissa quelques secondes à la jeune femme pour faire le lien avec son pseudonyme bien plus connu. Son identité n'était plus un secret depuis longtemps, tant son portrait, son nom et son parcours criminel avaient fait la une des médias très régulièrement depuis le demi-siècle passé. « Encore une fois, je ne vous veux aucun mal. Bien au contraire. Et tout à fait ouvertement, votre pouvoir pourrait nous permettre d'aller bien plus vite dans nos traques pour retrouver ce genre d'individus. Voilà pourquoi je suis là. En plus de vous offrir l'occasion de faire quelque chose de votre vie à nos côtés, bien sûr. »

Allait-elle paniquer, allait-elle fuir ? Ce ne serait ni la première ni la dernière. Beaucoup faisaient ça au début, dans la peur du moment. Avant de réfléchir plus posément à la situation, et de réaliser qu'au fond, ce qu'il proposait était loin d'être la mauvaise chose dépeinte par les médias. Etre diabolisé était une question de point de vue. Erik ne manquait pas d'arguments pour contrer tous ceux qui le traitaient de fou furieux, quand lui ne cherchait qu'à mettre fin à une tyrannie envers les siens, bien plus diffuse, bien plus sournoise. Ce n'était pas en restant assises à ne rien faire que les femmes avaient gagné leurs droits à l'équité et la parité, ce n'était pas en restant assis que les afroaméricains avaient revendiqué la fin du racisme ouvertement établi dans la structure même de leur pays. Non. Toutes les minorités oppressées, soit disparaissaient dans l'inaction et la soumission, soit se levaient, poing fermé, et passaient à l'action pour obtenir ce qu'elles souhaitaient. Et les mutants avaient encore tout à faire dans bien des endroits du monde, surtout face à la convoitise de l'Homo Sapiens sur leurs incroyables pouvoirs.

Aisling Byrne
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Re: A matter of perspective [Pv Aisling B.] Mer 28 Aoû - 23:25Outils de modération


A matter of perspective
Erik & Aisling

« It's been far too long to start walking back down this road »
Je ne sais pas trop comment je suis censée réagir à ces aveux que me fait cet homme. J’ai donc été suivie, ce qui confirme alors mes crises paranoïa, toutes ces fois où j’ai eu le sentiment que quelqu’un me suivait jusqu’à chez moi et que je pensais que ce n’était que dans ma tête. Je suis rassurée, si l’on peut dire cela. Je suis juste rassurée de ne pas être encore totalement folle. Pour que ces personnes lui rapportent des choses sur moi, ils ont dû me suivre, me mettre sur écoute ou… je ne sais pas moi, fouiller des dossiers auxquels ils n’auraient pas dû avoir accès. Je ne sais vraiment ce que je suis censée dire, ni penser. La vie privée ? Oh bah, tant qu’à faire, autant s’asseoir dessus, hein.

Il faut dire que sa façon d’être aussi direct et honnête, c’est assez déstabilisant. Il est vrai que les gens ont tendance à faire des détours inutiles, à enjoliver les choses, à améliorer la vérité, mais lui, je vois bien qu’il ne me ment pas, il ne réfléchit pas lorsqu’il me répond et, à moins de prévoir ce que je vais lui demander, ça me semble impossible d’avoir des réponses toutes faites. C’est pour cette raison précise que j’ai décidé de ne pas garder les choses pour moi avec lui, de toute manière, il aurait beau dire à toute la salle, là tout de suite, que je suis une mutante, qui le croirait sur parole ? Je lui dis donc tout ce qu’il doit savoir sur le fait que je ne contrôle pas mon pouvoir. S’il comptait sur moi pour retrouver l’un de ses souvenirs enfouis, malheureusement, je ne pourrais rien pour lui. Je me demande même si cela sera possible un jour de chercher des souvenirs précis chez les personnes avec qui j’entre en contact. Je n’ai malheureusement pas le choix. Si c’était le cas, je ne chercherais pas à voir les souvenirs les plus tristes et angoissants des personnes qui ont été victimes de mes visions.

C’est assez rare quand les visions me semblent complètement irréelles, illogiques. Pourtant, là, c’est le cas. Je ne devrais pas être étonnée, cet homme ne semble pas être un homme ordinaire. J’ai l’impression que, de toute manière, depuis quelques semaines, les personnes qui entrent dans ma vie sont tout sauf des personnes ordinaires. Je ne sais pas si je dois y voir un signe, si je dois me laisser aller et écouter ce que cet inconnu veut me dire, ou si je devrais simplement me lever de mon siège et m’en aller. Cette vision dépasse de loin tout ce que j’ai pu voir, dans le sens où je ne pensais pas être témoin de quelque chose qui s’est passé il y a soixante-quinze ans, et ce à travers les souvenirs d’un homme qui semble trop jeune pour avoir vécu ces choses. A moins d’avoir ignoré tant de temps qu’une tragédie similaire a eu lieu dans le monde plus récemment, mais tout était si clair, les détails ne m’ont pas trompée. Cet homme a été déporté. Je ne peux m’empêcher de lui demander son âge pour savoir si je suis folle ou non. Quatre-vingt-onze ans ? Dans d’autres circonstances, je lui aurais probablement rétorqué en rigolant qu’il était bien conservé, mais, malheureusement, il ne m’inspire pas cet envie de rigoler avec lui sur les crèmes antirides qu’il a bien pu utiliser pour obtenir ce résultat. Je pense que, me concernant, mes rides risquent d’arriver un peu plus vite que prévu étant donné la grimace que je fais à sa réponse. Il faut dire que ce n’est pas très habituel. Je reprends la parole, lui faisant savoir que je ne sais toujours pas qui il est et que j’ignore encore ce qu’il attend de moi. Pour moi, c’est important de savoir. Je ne veux pas que l’on m’utilise comme un jouet sans qu’on me dise quelles sont les motivations. Je ne m’attendais pas à sa réponse, bien qu’il ait démontré plusieurs fois déjà être l’honnêteté incarnée.

« Mettre à profit mes capacités ? »

C’est ce que je retiens principalement. Je ne me trompais donc pas, ce n’est pas inocent. Malgré ce qu’il peut dire, vouloir m’aider à développer mes capacités, ce n’est pas pour moi qu’il le ferait mais bel et bien pour lui, et soi-disant ses amis les mutants. Etrangement, même si je sais que c’est ce que je suis, je n’arrive pas à me considérer comme l’une des leurs, j’ai toujours vécu une vie à peu près normale et je ne suis pas sûre que fréquenter davantage de mutants ne m’aide à continuer dans ce sens. A croire que cet homme lit dans mes pensées. Il poursuit et ce qu’il dit correspond tout à fait à ce que je pense. Ma vie est confortable, pourquoi en perturber le cours ? Je me mets à froncer les sourcils, étonnamment intéressée par ce qu’il a à me dire. Je ne sais pas pourquoi mais, même s’il a raison dans un sens, je ne suis pas certaine qu’il vise juste. Je ne sais pas si je veux améliorer mes capacités. Je ne suis pas forcément friande de ce pouvoir, il m’est utile dans mon boulot mais je serais toute aussi heureuse dans ma vie sans, si ce n’est plus. Voir la mort, la tristesse, la haine et la culpabilité, ça ne m’aide pas à mettre de l’ordre dans mes pensées.

« Je ne vois pas en quoi mon pouvoir est extraordinaire, et je vois encore moins en quoi il pourrait aider à sauver des vies. Je ne vois que des choses qui sont déjà arrivées. C’est utile dans mon métier d’archéologue, mais pour le reste, je pense que vous faites erreur. »

J’en suis convaincue et surtout, je ne veux pas être convaincue du contraire. Il fait alors un geste qui me fait faire un mouvement de recul. Il cherche visiblement quelque chose dans sa poche et lorsque je vois finalement l’objet, ça ne m’aide pas à être rassurée par sa personne. Il est véritablement un curieux personnage. Autant d’assurance, c’en est vraiment inquiétant. Ce tissu qu’il sort de sa poche est taché de sang et pour lui, ça semble être quelque chose de normal. Je n’aime pas le sang, ça a tendance à me mettre mal à l’aise, encore plus que je ne l’étais déjà jusqu’à présent. Il reprend la parole pour m’expliquer où il veut en venir avec ce morceau de tissu ensanglanté. Je n’avais que très peu entendu parler du District X et jamais en bien. On m’a souvent parlé de reclus de la société, de malfrats, de marginaux. En bref, rien qui ne donne envie d’aller y faire sa promenade du dimanche. Il semble avoir une dent contre les Avengers et, s’il dit vrai, il y aurait de quoi. Ce qu’il dit ensuite me laisse sans voix. A vrai dire, même s’il faudrait prendre ses affirmations avec des pincettes, je sais que dans le monde, ce genre d’expériences existe. Il n’est pas le premier à en parler. Mutant ou non, les plus faibles ont toujours été les victimes favorites des plus riches et plus fous.

« Si ce que vous dites est vrai, c’est intolérable. »

Touchée en plein cœur. Ce genre de choses, ça ne me laisse pas indifférente, je suis contre les injustices, quelles qu’elles soient. Je pense que l’on peut lire sur mon visage le dégoût face à cette situation. Je ne sais pas ce qui est le pire dans l’histoire, expérimenter sur des personnes innocentes, ou faire croire à des personnes malades que l’on recherche des remèdes qui ne verront jamais le jour. Il me suggère de chercher à voir par moi-même. Je ne sais pas, d’un côté je le crois sur la véracité de ce genre d’horreurs, mais une partie de moi veut être certaine que le sang sur ce bout de tissu n’a pas été versé par cet homme en personne. Qui me dit qu’il n’est pas cruel, lui aussi ? Je finis par toucher cet objet, avec retenue. Rien ne se passe. Je lève les yeux vers mon interlocuteur, puis sans réfléchir, je saisis le chiffon plus fermement. C’est alors que je vois tous ces êtres vivants mis sous cages de verre. C’est encore pire que de voir un animal enfermé dans un zoo. La violence de la scène me fouette en plein visage, si bien que je lâche aussitôt le bout de tissu.

« Je ne peux pas… C’est trop… »

Je me retiens de ne pas renvoyer mon dîner. L’ignominie de certains êtres humains a le don de me dégoûter littéralement et de me mettre en colère. Comment peut-on être aussi atteint au point de faire souffrir des êtres qui n’ont rien demandé d’autre que de vivre normalement avec un don qu’ils n’ont généralement pas choisi. Je détourne le regard, je ne veux pas qu’il voit à quel point ma vision m’a atteinte, je ne veux pas qu’il voit l’horreur dans mon regard, ni les larmes qui ne demandent qu’à s’échapper pour courir sur mes joues. Il attire une nouvelle fois mon attention lorsqu’il évoque un nom qui ne m’est pas totalement inconnu. Erik Lehnsherr. Pourquoi ça me semble familier ? Je ne me souviens pas avoir connu personnellement un homme âgé s’appelant ainsi. Je cherche dans ma mémoire, quel plaie de ne pas pouvoir user de mon pouvoir sur moi-même. Mais, finalement, ça me revient. Magneto. Je me recule de quelques centimètres, je comprends mieux pourquoi cet homme ne me disait rien qui vaille. Je le pensais… Plus vieux, physiquement. Il finit par donner son fin mot de l’histoire. Ce qu’il attend de moi réellement, c’est de pouvoir l’aider à aider et retrouver ces pauvres âmes torturées.

« Je… »

Evidemment que je voudrais les aider, mais est-ce que je suis vraiment la meilleure personne pour ce faire ? Encore une fois, voir le futur m’est impossible et ce serait un pouvoir bien plus utile à leur cause.

« Je ne sais pas si je peux vous aider, monsieur Lehnsherr. Je ne suis pas certaine que mon pouvoir soit ce qu’il vous faut. Quant à faire quelque chose de ma vie à vos côtés, sauf votre respect, je fais déjà quelque chose de ma vie. »

Je ne voudrais pas abandonner mon rêve. Je sais que ça peut paraître égoïste, à côté de sauver des vies innocentes. Je ne suis plus sûre, je ne sais même pas quoi penser. Ces images me hantent, ce que j’ai vu, c’est indescriptible, et puis, même si la cause semble noble, il reste Magneto, ce terroriste bien connu des médias. Puis-je lui faire confiance ? Je ne sais pas.

« Je ne sais pas encore. J’aimerais avoir le temps de réfléchir à tout cela, c’est encore… tout chamboulé dans ma tête. »

J’en oublie presque où je suis, reposant finalement mon regard sur le plafond sur lequel on peut apercevoir les étoiles. Je voulais simplement observer les astres et passer une soirée agréable, non pas ajouter des visions à mon coffre à cauchemars. Parfois l’ignorance vaut mieux que le savoir.

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Erik Lehnsherr
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Re: A matter of perspective [Pv Aisling B.] Sam 21 Sep - 22:50Outils de modération



A matter of perspective
Erik & Aisling



Le déni persistait chez la jeune mutante. Erik ne s'était pas attendu à ce qu'elle accepte sans broncher ses paroles pour le moins surprenantes, à peu près autant que sa façon de l'avoir approchée. Il sourit face à sa surprise, et plus encore en l'écoutant douter d'elle-même, de ses pouvoirs, et de leurs possibilités. Il avait ensuite enchaîné sur le bout de tissu et les souvenirs de l'intervention de la Confrérie pour sauver des mutants cobayes d'un laboratoire clandestin. Comme attendu, cela avait touché la jeune femme plus que nécessaire. « Vous ne voyez que ce qui est arrivé, aléatoirement qui plus est, certes... pour le moment. Vous semblez ignorer bien des choses sur ce que vous êtes vous-mêmes, sur ce qu'est le gène X. » Il observa un instant les galaxies qui défilaient autour d'eux. Aucune alerte de la part de ses confrères et consoeurs mutants par télépathie, personne n'avait donc encore détecté sa présence, SHIELD ou simple civil.

« Tout pouvoir évolue avec le temps, tout comme le corps change, grandit, se renforce. Sans même parler de mutants, un corps humain normal demeure stable tout au long de sa vie une fois adulte, mais un simple entraînement de musculation ou de gymnatisuqe régulier et ce même corps se transforme encore, prend du poids ou en perd, prend en muscle ou en souplesse, permet de soulever davantage de poids ou de se contorsionner comme jamais auparavant. Travailler l'apnée permet de passer de quelques secondes à plusieurs minutes sous l'eau. Prenez la mémoire. Sans exercice elle stagne, entraînez-la et les plus grands champions sont en mesure de mémoriser des centaines de caractères à la suite par des moyens mémo-techniques et la stimulation de leurs neurones et synapses. Plus on s'exerce, plus on développe des capacités. Et plus on s'ouvre de nouvelles possibilités. Il en est de même pour la mutation. »

Sur ces derniers mots, Erik avait tourné de nouveau son visage vers son interlocutrice, pour en appuyer tous les sous-entendus des plus évidents. Seuls ses plus proches alliés savaient à quel point Erik se soumettait à un régime physique et mental particuliers pour préserver et développer l'ampleur de ses pouvoirs à leur potentiel maximum. De classe oméga, il avait avait repoussé bien des plafonds de verre en termes de pouvoirs liés à sa mutation. Comme un humain normal, beaucoup n'avaient pas l'ambition de repousser les limites de leurs corps et de leur esprit. C'était là ce qui distinguait les leaders et les gagnants des autres. Erik lui, n'en avait jamais assez. Outre le pouvoir, c'était le savoir qui tout autant l'attirait, le drainait, le poussait à toujours tenter de nouvelles choses.

« Mes surnoms sont tous liés au magnétisme, parce que c'est le premier qui s'est manifesté chez moi. Mais le grand public commet encore l'erreur de croire que je ne manipule que le métal, le magnétisme, » sourit-il en dévissant mentalement, sans la lâcher du regard, quelques vis et écrous alentours qui tenaient certains sièges de la rangée face à eux. Il les attira dans la paume de sa main, à l'abri des regards, et les fit danser lentement en cercle à quelques centimètres de sa peau. « Or la confusion est de taille. Il m'a fallu un certains temps pour comprendre que mon pouvoir n'était pas le magnétisme, mais l'électromagnétisme, ce qui change tout. Même si cette salle entière était dépourvu de métaux, je serais tout de même en mesure de la retourner de fond en comble, de la remodeler, de léviter moi-même à l'intérieur... Je pourrais même en cet instant changer l'intensité lumineuse des images qui défilent autour de nous. Aveugler brusquement l'audience concentrée. Ou la plonger dans le noir le plus absolu. Ou encore, simplement, disparaître. »

Ce qu'il fit. Avantagé par la pénombre déjà ambiante, Erik n'eut pas besoin de beaucoup se concentrer pour influer sur les rayons électromagnétiques des quelques images qui étaient projetées. Il les empêcha de venir se refléter sur lui, ce qui permettait à quiconque doté d'une rétine fonctionnelle de percevoir son environnement, ses formes, ses obstacles. Sans réflexion de lumière, pas de distinction de formes. Ainsi pendant environ deux secondes, Erik sembla devenir invisible. Cependant c'était une partie de son pouvoirs qui lui demandait plus d'énergie que la simple manipulation du magnétisme classique, aussi réapparut-il vite. Il n'avait pas besoin de plus pour lui faire comprendre son point de vue. Il revint à la vue de la jeune femme comme si de rien n'était, un nouveau sourire sur le visage, les écrous tournant toujours au-dessus de sa paume.

« Rien que je n'aurais cru possible dans ma folle jeunesse ou je me contentais, comme vous aujourd'hui avec vos quelques regards timides par les trous de serrures des portes du passé, de remodeler quelques métaux traînant à ma portée. » Elle ne voyait pas son propre potentiel, mais lui, le voyait très, très bien. Elle n'était pas la première qu'il aiderait en ce sens, si elle acceptait de rejoindre ses rangs, même de loin, même "à temps partiel". Avec Charles, l'ancien détenu avait trouvé et aidé bien des mutants en perdition, dont certains très difficiles à gérer tant en termes de pouvoirs que de personnalités. Puis, sans le télépathe, il avait continué de son côté, et Charles du sien. Erik se pencha légèrement sur l'accoudoir, vers la jeune femme qui avait reculé malgré lui en comprenant qui il était, un peu plus tôt. Mais sa peur ne l'effrayait pas, lui. Au contraire. Elle était toujours sur ce siège. Elle n'avait pas fui.

« Imaginez, Mlle Byrne... ce que vous pourriez faire si au lieu de vous contenter de ces petits trous de serrures, vous ouvriez les portes en grand... avec un minimum de compréhension de votre pouvoir, un minimum d'entraînement... imaginez si vous pouviez contrôler vos visions au lieu de les subir, contrôler le temps que vous passez à les consulter, contrôler la période temporelle que vous souhaitez visualiser... peut-être même voir plus que ce que les gens que vous touchez savent de leur propre passé, si leurs traumas ont imposé des barrières envers eux-mêmes, qui ne vous bloqueront pas vous... qui sait si en ne touchant pas un objet et en découvrant quelles personnes l'ont touché par le passé, vous ne pourrez pas, par rebond, rentrer dans le passé de ces gens... les possibilités sont nombreuses... Vous qui aimez explorer et fouiller en archéologie, je suis surpris que vous n'ayez pas exploré votre propre mystère... »

Elle semblait perdue, ce qui était normal, vu la manière dont il avait débarqué dans sa petite routine du soir. « Je ne sais pas si je peux vous aider, monsieur Lehnsherr. [...] Je ne sais pas encore. J’aimerais avoir le temps de réfléchir à tout cela, c’est encore… tout chamboulé dans ma tête. » « Bien sûr... » Il ne s'était pas attendu à ce qu'elle rentre dans la Confrérie en quelques dizaines de minutes de conversation au fond d'un planétarium. Cela aurait été surprenant, voire même douteux sur sa santé mentale, car précisément elle était tout sauf acquise à la cause mutante de base. Elle n'était pas une hors-la-loi comme certains qu'il avait recrutés aisément, voire qui étaient venu d'eux-mêmes à lui.

Il fit se liquéfier et fusionner les vis et boulons qui tournoyaient jusqu'alors dans le creux de sa paume, formant un petit bracelet à l'acier incroyablement lisse et pour le moins élégant dans son style moderne. Il le fit léviter au-devant de la jeune femme. « Lorsque votre esprit sera moins... chamboulé, et dans le cas où votre décision nécessitera de me revoir, vous n'aurez qu'à frapper ce bracelet au moyen de tout autre métal à votre disposition. Sa résonance électromagnétique possède une signature unique. Je la percevrai. Et nous saurons vous retrouver. » Il laissa le bracelet retomber dans sa main, avant de remettre son chapeau tranquillement sur sa tête. « N'oubliez pas, Mlle Byrne... les Black Panthers, Mandela, les premières grèves féminines, les écologistes radicaux... toute minorité sortant des cadres établis a toujours été taxée de terrorisme à ses débuts en vue d'être discréditée par une majorité ne souhaitant pas perdre les privilèges de sa domination. Les mutants sont la nouvelle cause, mais la situation de fond, elle, est vieille comme le monde... Le choix vous appartient, entre risquer de finir sur des tables d'expérimentations que vous avez vues, ou faire partie de ceux qui seront demain à leur juste place, sans plus avoir besoin de se cacher des autres ni d'eux-mêmes... Car croyez-moi, les mutants ne se contenteront pas d'être de nouveaux amérindiens parqués dans des réserves avec quelques casinos pour les tenir au calme... Pas tant que certains d'entre nous refuseront de courber l'échine. »

Il se leva de son siège, prit son manteau plié sur son avant-bras. La salle n'était à cette heure pas assez remplie pour que des gens se soient assis derrière eux pour râler de le voir debout. « Bonne fin de soirée, Mlle Byrne. Au plaisir, je l'espère, de vous revoir prochainement. » Discrètement, Erik quitta le planétarium, seule ombre filant sous les étoiles mouvant au-dessus. Dans la foule nocturne, il acheva de disparaître, récupéré par son escorte personnelle aux pouvoirs facilitant ce genre de passage sous les radars de toute sorte. Il espérait avoir fait mouche. Dans le cas contraire, il avait encore en réserve quelques plans de secours pour achever de faire pencher la jeune femme vers les sirènes révolutionnaires de la Confrérie.

[RP TERMINE (pour Erik)]

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