With might and worth, with will and strength, do the Kings speak •• DooDoo&Thothor

With might and worth, with will and strength,
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Se savoir aussi loin de la Latvérie enrageait Doom. Surtout pendant autant de temps. S’il savait qu’en son absence, l’un de ses remplaçants désignait allait prendre la relève, ça ne l’empêchait pas de s’inquiéter. Personne ne dirigeait la Latvérie aussi bien que lui, il le savait et il ne voulait pas voir son pays, si durement amené à l’état de puissance mondiale, retomber à l’état de petit royaume en besoin d’aide, bloqué dans une ère que les autres nations avaient déjà laissé derrière elles depuis des décennies. Victor avait pris contact avec Kristoff dès son réveil. Son fils adoptif semblait avoir pris les choses en main. Mais il allait devoir rentrer. Pas sans aller voir son homologue asgardien avant, cependant.

La dernière chose que le latvérien se souvient avoir entendu avant de perdre connaissance sous la douleur était “Je m’en souviendrais.” Victor comptait bien là-dessus. Il était hors de question que ce qu’il avait fait ici ne soit un service rendu, Victor ne faisait pas ce genre de chose. Non, il avait aidé Thor et il comptait bien être repayé un jour. Mais pas aujourd’hui. Il n’avait pas de quête à lui faire accomplir, du moins aucune qui ne soit un gâchis d’un tel potentiel. Plus que le roi d’Asgard, c’était le dieu du tonnerre qui lui en devait désormais une. On ne gâchait pas une dette que vous devait un dieu.

Il devait cependant lui parler tout de même. Voilà plus d’une semaine que le roi de Latvérie se trouvait sur le royaume d’Asgard. Son visage avait été brûlé, ajoutant des cicatrices sur celles qu’il avait déjà. Les soigneurs adgardiens avaient tenté de s’occuper de lui, d’atténuer les cicatrices mais sans succès. Nul ne le pouvait. C’était sa malédiction. La magie a un prix, dit-on, et si c’était le cas alors tel était le sien. Il avait beaucoup pris, alors la magie prenait beaucoup. Le reste de son corps possédait désormais d’autres cicatrices. Un jour, peut-être, en serait-il recouvert.

Doom était donc sorti de la chambre qui lui avait été attribué, puisqu’il ne pouvait aller à l’infirmerie tel le commun des mortels. Son masque ébréché, dépourvu de son métal en plusieurs endroits, était apposé sur son visage. Il ne cachait plus les cicatrices, pas entièrement, mais assez pour que Doom préfère la dignité du masque à l'humiliation de son visage. Son armure était dans le même état, et sa cape verte avait été raccourcie par les flammes.

Le Latvérie entra dans une taverne, où on lui avait convié que Thor aimait se rendre. Pathétique. Un roi qui buvait au milieu de ses sujets. Voilà qui montrait le manque de dignité du dieu. La présence de Doom gâcha un peu l’ambiance, qui était à la fête. Célébraient-ils leur récente victoire face à Lucifer, ou trouvaient-ils simplement une excuse pour se comporter comme des animaux ? Victor s’approcha de Thor, impossible à manquait vu le nombre de personne autour de lui. “Je suis surpris d’apprendre que ton statut ne t’a pas appris à apprécier autre chose qu’un hydromel de piètre qualité.” Jugement qui lui vaudrait les foudres des autres asgardiens, mais Doom n’avait cure de l’opinion des inférieurs. “Doom souhaite s’entretenir avec toi, asgardien. Nous avons beaucoup de choses à discuter avant mon retour en Latvérie.” Et parce qu’il est Doom, il ne sait s’empêcher d’ajouter : “Si toutefois tu sais te comporter en roi. Discuter avec un ivrogne ne m’intéresse pas.”

(c) AMIANTE

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Thor & Victor

MUSIC - ☾☾ Chaos. Désolation. Ta Cité a brûlé, ton peuple a souffert une fois de plus. Mais les asgardiens sont plus forts que ça, ils sont les habitants de la neuvième dimension, ils sont l’armée protectrice d’Yggdrasil. Tant que l’un de vous soufflera, Asgard survivra. Vous n’avez ni échoué, ni vaincu, vous vous êtes seulement gagné du temps, et de cela tu en es sûr. Il t’a fallu sept jours de repos pour te remettre de tes blessures mais surtout de ta fatigue, celle liée à l’usage de tes facultés nouvelles, hors de contrôle. Contrairement à cette époque où Amora t’a défait, t’envoyant dans le Néant et t’ôtant à ta Cité originelle, tu as su protéger ton peuple, d’une certaine manière. Pour ce faire tu n’as pas été seul, et tu ne diras jamais que ton seul pouvoir a permis ce sauvetage. Tu sais admettre lorsque tu as besoin d’aide et que tu ne peux parvenir à ton but seul, ce qui n’est pas le cas de tout le monde, certains étant dotés d’un ego surdimensionné, bien trop lourd pour leur humanité.

Tu as rebâti Asgard, à l’aide de Mjolnir principalement qui est capable de merveilles insoupçonnées. Les asgardiens blessés, tu as pu les soigner grâce à tes capacités nouvelles. Quant à ceux qui souhaitaient demeurés sur Asgard pour s’y reposer, mais n’étant pas originaires d’ici, tu les as hébergé et accueilli. L’hospitalité asgardienne n’est pas une légende, elle est bel et bien avérée. Certains résidents provisoires se montrent plus… particuliers que d’autres. Quand bien même tu es roi, tu prends du temps proche de ton peuple, partageant des buffets ou des buvettes, il n’y a que peu de lettres d’écarts. Tu as donc entrepris de ne pas passer la soirée en compagnie de Sif mais bien de ton peuple, pour qu’il ne se sente pas délaissé. Les habitants les plus fidèles, que tu es fier d’appelés amis, sont présents. Ainsi que certains gardes royaux, auxquels tu as attribué une dérogation pour savourer un délicieux hydromel et de grandes pintes de bières asgardiennes.

Un silence pesant s’installa bien rapidement, alors que tu perçois les portes du lieu s’ouvrir derrière-toi. Une seule personne, actuellement sur Asgard, peut provoquer un tel silence. « Victor. » Souffles-tu par deduction, alors que tu poses ta pinte sur la table et te lèves. Tu te tournes et tu approches du sorcier, ou dictateur ? Tu ne sais plus faire la distinction le concernant. Fidèle à lui-même, hautain, méprisant et irrespectueux. Tu le surplombes d’une tête et sûrement de 200 kilogrammes. « Un véritable Roi est proche de son peuple, il est respecté car il en est digne. Le respect par la crainte de son peuple, n’est pas le signe d’une royauté pure. Ne t’avise plus de me manquer de respect, ou à mon peuple, ou je t’enverrai te faire soigner parmi les Jötunns. » Fais-tu sèchement. Il t’a peut-être assisté, aidé dans ta tâche de protection de la Cité, il n’en est pas moins un homme, et pas parmi les bons. « Ici nous sommes une famille, je ne pense pas que tu puisses en dire autant, du trou d’où tu viens. » Ajoutes-tu. « N’importe quel paysan à cette table, comme tu dis, te mettrait à terre en une fraction de seconde lors d’un combat rapproché. Leur dignité n’a d’égal que leur capacité à boire ce « piètre » hydromel. Mais lorsque l’on parle de dignité, la tienne est à la hauteur de ton visage. Putréfiée. » Termines-tu en guise de réponse à son irrespect. Tous les regards sont braqués sur lui, la grande majorité étant plein de dégoût. L’homme défiguré ne t’inspire pas le dégoût, il n’en vaut pas la peine à tes yeux. Tu l’envisage de ton œil unique, mais tu ne trouves pas l’objet de ta recherche, certainement caché sous cette armure. « Tu es marqué, n’est-ce pas ? Tu m’as peut-être assisté pour défaire Lucifer, mais je suis persuadé que l’aide fut réciproque, finalement. » Souffles-tu, sous-entendant que cette marque présente sur chaque peau autour de toi n’est pas anodine. Tu ne l’es pas, cela te met donc en position de force, si ton hypothèse est exacte.

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Doom se doutait bien que ses paroles ne seraient pas bien prises. Il avait l’habitude. Victor n’était pas du genre à mâcher ses mots, il préférait dire les choses telles qu’elles étaient. Malheureusement, la plupart des gens ne savaient pas prendre les faits comme tel. Ils y voyaient une attaque, un coup porté, l’envie de faire mal. Doom ne cherchait pas à faire mal. Oh, s’il le faisait il s’en fichait, il ne prenait pas en considération les sentiments des inférieurs. Mais il ne le cherchait pas. Il n’avait pas de temps à perdre, il n’avait pas l’immaturité pour ce genre de comportement. Non, il ne faisait que dire la vérité, mais la vérité était visiblement difficile à entendre, enfoncés qu’ils étaient dans leur déni. Non, cela ne le surprenait pas. Mais cela l’agaçait.

Tu avais l’espoir de parler à un autre roi, presque à un égal. Quelqu’un qui comprendrait la fonction, les sacrifices. Ce que veut dire gouverner. Mais Thor ne comprenait visiblement pas. Non, il se complet dans son incompétence, dans sa façon de faire qui mènera un jour à la perte de son peuple. Ils tourneront en rond, parce que personne n’est là pour guider vers la ligne droite. Mais Victor n’a pas le désir de l’éduquer. Il veut simplement parler. S’il le laisse faire. Voilà qui semble peu probable, une perte de temps à venir.

Non, plutôt que d’accepter la proposition, Thor essaie de lui expliquer, à lui, ce qu’est être roi. Comme s’il ne le savait pas, comme s’il n’avait pas fait ses preuves, là où Thor balbutiait encore, faisait ses petits pas de bébé dans le monde de la politique. Non, cela ne lui faisait rien. En revanche, la remarque sur son visage ne reste pas sans réaction. Doom se retient de serrer les poings, mais la contraction de sa mâchoire ne peut lui échapper. D’ordinaire couvert totalement pas le masque, il peut se le permettre, mais ici… Ici il n’a de choix que de montrer ce qu’il ressent, par son masque en morceau.

Victor le regarde en silence un instant, alors même que certains asgardiens osent ricaner. Et puis Doom porte la main à son masque, et le retire. Parce qu’ils voient partiellement, de toute façon. Victor n’est pas un homme des demi-mesures. Alors il retire le masque. “Les cicatrices ne sont-elles pas célébrées, parmi ton peuple ? Eux qui glorifient la violence gratuite ? Ce visage dont tu te moques, il est la preuve de mon combat.” Et puis c’est le métal à son bras qui tombe. La marque est là. Il la déteste. Mais il est Doom, il va jusqu’au bout, une vraie drama queen. “Et ceci ? Ceci est la preuve que j’étais sur Terre, que je me battais avec les autres. Et toi ? Où es la tienne ? Etais-tu présent ? Ou étais-tu à l’abri dans ton coin ?”

Doom jette un oeil à la foule qui l’entoure. Ils sont nombreux, des guerriers entraînés pour la plupart. Mais quel Asgardien ne l’est pas ? Les femmes peut-être, souvent vues comme inférieures car la magie n’était pas un art guerrier. Oh, Doom pourrait leur prouver le contraire, si l’envie lui en prenait. “Et si l’un de tes hommes veut s’en prendre à moi ? Je l’invite à essayer. Mais encore faudra-t-il qu’il parvienne à m’approcher.” Doom croise les bras, l’un couvert et l’autre nu, marque exposée, contre son torse habillé de métal. “Maintenant, pouvons-nous en venir aux choses sérieuses ? Ou souhaites-tu encore jouer les apprenti-rois ? Un autre que toi ne ferait pas attendre un autre souverain, moins encore un souverain qui a aidé à sauver ton royaume.” Il n’avait, après tout, pas toute la vie à l’attendre.

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Thor & Victor

MUSIC - ☾☾ Cela n’aurait été qu’illusion d’imaginer que Doom avait prêté main forte de bon cœur. Encore faut-il que l’homme soit doté d’un cœur. Oui il n’est qu’un homme, souhaitant s’élever au rang de dieu, mais qu’il ne se méprenne pas ses pouvoirs sont peut-être grands, il n’en demeure pas moins régi par les lois physiques humaines. Seul lui, parmi tous les midgardiens, peut oser parler de la sorte à un divin tel que toi. Une vie de 4500 ans, 3,3 millions d’années d’existence, et il ose se sentir supérieur. Cela te fait doucement sourire, comme si un insecte venait te titiller la peau. Cela tombe bien, il revête les couleurs que l’on assimile aux insectes. Il te provoque et, tout impulsif que tu peux être, tu réponds à ses provocations par d’autres provocations. Tu ne peux admettre qu’il a peut-être raison sur un point, tu n’es pas le grand monarque qu’a pu être Odin, mais tu fais de ton mieux. Il n’est cependant pas question de courber le dos face à Victor, sa joie n’en serait que trop grande.

Une chose que tu tiens d’Odin et de chaque asgardien, ou presque, c’est la protection du peuple asgardien. Tu ne mâchais pas tes mots lorsque tu as décrit ce peuple comme une famille, car oui c’en est une. Et cette famille est garante de la sauvegarde des Neuf royaumes d’Yggdrasil, et jamais tu ne tourneras le dos à ce devoir. « Alors tu n’assumes pas ton combat. Ici, chaque cicatrice évoque une histoire, elle est contée et admirée. On ne masque pas les histoires de notre peuple. » Racontes-tu alors que tu tentes d’apercevoir le visage légèrement dévoilé par les brisures du masque de ton interlocuteur.

Il porte la main au dit masque et le retire, emportant également la manche de son armure dévoilant la marque que tu as citée. Encore une fois il arpente le chemin de la provocation. Tu te remémores alors ces deux années d’absence, dans la temporalité de Midgard, qui n’étaient autre qu’un siècle dans la temporalité du lieu chaotique où tu te trouvais. « Oh Victor… J’ai passé un siècle dans un lieu où même toi deviendrais fou, plus que tu ne l’es déjà. Ne m’insulte pas en sous-entendant que j’ai fui la bataille, et abandonné mon peuple. Ce serait l’affront de trop. » Souffles-tu, le regard pesant, planté dans celui du sorcier manipulateur. En ayant Loki comme frère, tu peux t’attendre à tout de la part de Victor, les deux n’étant pas totalement différents.

Victor envisage la salle, déroulant son regard sur chaque personne présente. « Tu n’es qu’arrogance. » Souffles-tu, alors qu’il expose une nouvelle fois ses idées de supériorité. « Et un souverain ne viendrait pas en provoquer un autre de la sorte. » Poursuis-tu. Tu es las de ce jeu. Mjolnir est posé sur la table qui se tient derrière toi, et y restera. Doom ne mérite pas que tu oses employer ton marteau contre lui. Ce dernier expose la marque gravée sur sa peau, en croisant les bras contre sa poitrine protégée par son armure. « Si tu voyais plus loin que ta personne, tu te serais rendu compte qu’il ne s’agissait pas seulement de sauver Asgard, mais également la planète sur laquelle tu vis. Si Asgard avait été détruite, que serait-il advenu au reste du monde ? J’aurais fait de même pour ton royaume, il n’y a pas un recoin de Midgard dont la valeur est moindre face à un autre. » Fais-tu en regardant et pointant brièvement du doigt la marque de Victor. Tu es persuadé qu’il ne s’agit pas seulement d’un message, mais quelque chose de plus grand. Mephisto ne s’en tiendrait pas au simple plan d’une attaque mondiale, il prépare très certainement quelque chose de plus grand et dévastateur. « Parle, je t’écoute. » Siffles-tu entre tes dents.

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Est-ce que Doom assumait son combat ? Oui. Oui, il assumait son combat, mais pas ses échecs, pas ceux qui n’étaient pas de son fait. Son visage avait une histoire bien particulière, que personne ne pouvait réellement comprendre, pas qu’il ai envie que les gens comprennent. Mais l’histoire de Doom, ce n’était pas ces cicatrices. C’était cette armure, ce masque qui faisaient de lui le roi qu’il était, le symbole d’une Latvérie forte, une Latvérie d’acier. “Mon peuple n’a pas besoin de voir la preuve des échecs passés. Il a besoin d’avancer, et contempler les cicatrices ne fait que nous enfoncer dans une nostalgie improductive. Et je pense que tu t’en rends compte. Pourquoi porter un cache-oeil, sinon pour cacher ce passé douloureux ?” Ce n’était pas une attaque, une simple constatation. Tout deux ont leur marque, tout deux une différente façon de la camoufler.

Il doit cependant reconnaître que Thor a au moins une bonne raison de ne pas porter la même marque que lui. Non pas que sa présence aurait changé quoi que ce soit, Victor était convaincu qu’une ou deux personnes de plus n’aurait jamais réussi à changer quoi que ce soit. Ils n’étaient pas aussi puissants que cela. “Je n’ai fait que poser une question. Que tu la prennes mal ou non, ce choix-là n’appartient qu’à toi.” Oh bien sûr il n’en avait pas pensé moins, mais ce n’était que son opinion personnel et à Thor de réagir en fonction du sien. Visiblement, il pensait qu’on pouvait le considérer comme couard, sinon pourquoi s’énerver à l’idée ?

Et puis il t’insulte, mais tu ne le prends pas mal parce qu’il n’est pas si doué que ça, et que sa plus grosse carte il l’a jouée dès l’entrée en matière. Pourtant, les babouins qui l’entourent semblent satisfait de la répartie de leur roi. Peut-être qu’au fond, Asgard n’est pas à plaindre d’avoir Thor comme roi, mais Thor à plaindre d’être roi d’Asgard. “Crois-tu donc que j’imagine le contraire ? J’ai bien conscience qu’Asgard n’est pas seule. Notre ennemi m’est bien plus familier qu’à toi.” Une phrase peut-être dangereuse, mais qui, il l’espérait allait enfin lancer la véritable discussion. Pourtant, Doom n’était pas satisfait de devoir le faire ainsi, aux yeux de tous. “Parler ainsi, devant ton peuple ? Asgard est-elle donc une démocratie et on ne m’aurait pas prévenu ?” Il secoue la tête, agacé. Les regards sont sur lui, prêts à ce que les Asgardiens réagissent s’il venait à encore les insulter, mais à la place il commence : “Mephisto ne se contentera pas de cela, c’est certain. Et il sait où frapper, il l’a assez prouvé. Ma mère, ton frère et la femme que tu courtise… Comme toujours, sa fascination des relations humaines se manifeste.” Un miracle qu’il n’y ait pas eu Valeria. Doom aurait pu supporter beaucoup de choses, mais pas le regard déçu de la femme qu’il avait aimé. Pas maintenant qu’il était mort et revenu. “Il va nous falloir faire front ensemble. Je ne parle pas de toi et moi, je parle de toute le monde. Surtout, il va nous falloir être prêts à tout. Mephisto est imaginatif. Enfin… Chaque chose en son temps. Ce n’est pas la première chose dont je voulais parler. J’ai deux deux enfants de ton peuple chez moi en Latvérie. Ils sont pour le moment nourris et protégés, et j’aimerai que cela reste comme cela. S’ils venaient à ne plus avoir de parents, où seraient-ils envoyés ?” Pas dans un orphelinat décrépi, esseulés et pestiférés. Doom ne laisserait pas ça arriver. Il avait suivi la vie latvérienne des deux petits sur son pad. Ils méritaient mieux.

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Thor & Victor

MUSIC - ☾☾ Heimdall que tu as envoyé parcourir les huit autres royaumes n’a toujours pas donné de signe de vie. Le Gardien d’Asgard a toute ta confiance, sans aucun doute. Les royaumes sont vastes, ce n’est pas une mission de quelques instants, même pour le dieu qui est capable de percevoir un battement d’ailes d’un insecte à une distance considérable. Sa quête principale que tu lui as attribuée, est de trouver Odin. Tu as eu des visions, du moins tu as entendu des choses, vraisemblablement la voix du Père-de-toutes-choses. Rien de très clair, mais il semblerait qu’il soit en mauvaise posture. Et tu n’as aucune idée d’où il peut se trouver, et même s’il s’agissait d’une vérité que tu as capté d’une manière qui t’es obscure, ou si c’est le résultat d’une manipulation de Mephisto ou quelqu’un d’autre. Loki ? Tu ne sais guère où il se trouve non plus, sûrement à manigancer de sales coups, comme à son habitude. Peut-être que Victor en sait quelque chose, après tout Loki et lui sont relativement similaires.

Tu tentes de comprendre le petit jeu auquel Doom joue, s’il est simplement venu te piquer de colère ou s’il a dans l’esprit quelque chose de plus sérieux. Désormais, tu ne prêtes plus attention aux piques qu’il t’adresse. Tu en es las, et tu n’as guère le temps ni l’envie de jouer à ce petit jeu. Quoi que le sorcier puisse penser, passer du temps ainsi avec son peuple fait parti du rôle de Roi. Diriger un peuple n’est pas simplement commander à l’armée ou ce genre de choses, c’est aussi nouer une relation toute particulière avec la population, ce que tu tâches de faire. À la suite des événements qui ont frappé la Cité, que ce soit Mephisto ou il y a plus de deux ans, le moral est bas. Il est dans ton devoir d’aider pour motiver tout le monde, de nouveau.

« Si cet ennemi t’est si familier, sais-tu comment le vaincre ? Toutes les connaissances que nous pourrons rassembler à son propos seront utiles, même indispensables. » Demandes-tu, te contentant d’aborder l’intéressant et le nécessaire. Ce sujet peut être dangereux, c’est pourquoi d’un signe de main tu invites ton peuple à vaquer à ses occupations. Par ailleurs tu incites Victor à prendre la direction de la sortie. Il est préférable de s’entretenir au sujet de Mephisto à l’abris des regards et oreilles indiscrets. Hors de la taverne, vous pouvez parler plus librement, et tu l’espères cesser ce jeu insensé. Les temps sont rudes. « Pour le bien de Midgard, il est préférable que l’on s’allie de nouveau, plutôt que d’être ennemis. Je te l’accorde. Cela ne m’enchante guère, mais le choix ne semble pas nous appartenir. » Réponds-tu, pour confirmer les propos du sorcier. Tu parles bien entendu de l’alliance qui a dû se faire naturellement lors de l’assaut sur Asgard. Ce duo a bien fonctionné, quoi que l’on en pense. Vos capacités individuelles sont grandes, alors lorsque vous unissez vos forces vous êtes capables d’accomplir des merveilles, semble-t-il.

Victor aborde le sujet de deux enfants asgardiens qu’il préserve en Latvérie, la terre dont il est roi. Tu fronces les sourcils. Si des enfants de ton peuple sont en vie et en dehors d’Asgard, ils doivent rejoindre ta Cité. « Tu peux les ramener ici, nous verrons si leurs parents sont bel et bien en vie après l’attaque. Si tel n’est pas le cas, bon nombre d’asgardiens et asgardiennes accepteront de s’occuper d’eux. Nous ne sommes pas seulement un peuple lié par le sang, il est dans nos habitudes de veiller les uns sur les autres. J’apprécie ton aide envers mon peuple ainsi que ces enfants, et je t’en remercie. » Fais-tu. « Je ne te pensais pas du genre paternel, Victor. » Ajoutes-tu, un léger sourire naissant au coin de tes lèvres. « Connais-tu la faiblesse de Mephisto ? » Demandes-tu, changeant subitement de sujet. S’il en a une, il est important de la connaître.

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Mephisto a toujours été un sujet sensible pour Victor. L’un de ses rares échecs, quelque chose dont il n’était pas fier. Il avait échoué, il continuait à échouer, et cela durait depuis des années et des années. Jamais n’était-il capable de vaincre son ennemi, jamais n’était-il capable de récupérer sa mère. Et très peu de monde le savait, parce qu’il ne l’ébruitait pas. Il avait honte. Un des sujets qui lui tenait le plus à coeur, la raison même pour laquelle son visage avait été détruit pour commencer. Car c’était cela, le but de la machine qui avait malfonctionné. Tenter d’atteindre sa mère, tenter de comprendre cet héritage de magie et de rébellion qu’elle lui avait laissé. Il l’avait embrassé depuis, mais il restait toujours sans réponse à ses questions. Et Victor n’avait jamais aimé rester sans réponse. Les mystères de la vie, il aimait les percer et les utiliser, prouver qu’il les maîtrisait. Mais il ne maîtrisait pas sa propre histoire.

Dire tout cela devant les asgardiens le gênait. C’était personnel, rien que d’en parler à Thor était un sacrifice en soit. Deux personnes seulement savaient dans quelle situation il était vis à vis de Mephisto : son fidèle Boris et son fils Kristoff. Les autres ? Ils ne le savaient pas. Pas même Richards, lui qui se targuait parfois de connaître son ennemi par coeur. Mais il allait bien falloir en parler, au moins un peu. Révéler quelques petites choses.Heureusement pour Victor, Thor finit par sortir avec lui, laissant le peuple asgardien loin derrière eux. Ce fut seulement une fois sûr d’être seul qu’il parla. “Mephisto et moi sommes dans un duel perpétuel,” commença-t-il, faisant attention à ce qu’il disait. Toute l’attention du dieu était sur lui, après tout. “Je me bats pour récupérer l’âme de ma mère, injustement envoyée en enfer. Jusqu’à présent, je n’ai pas su le vaincre. Cela viendra.” Il ne peut pas avouer un échec aussi simplement, il faut qu’il ajoute qu’il y arrivera, parce qu’il y arrive toujours. “C’est un être puissant. Même pour moi, aussi difficile que cela soit de l’admettre. Ma quête de pouvoir a toujours eu pour but de le vaincre. J’ai… J’ai sacrifié beaucoup pour cela.” Et il était prêt à sacrifier plus encore, malgré les yeux bruns qui hantaient ses nuits. Le remord ne pouvait pas avoir d’emprise sur lui. Ce serait faire preuve de faiblesse.

Victor croise les bras, jauge son vis-à-vis du regard. Il sent bien que l’idée de faire équipe ne plaît pas à Thor, elle ne lui plaît pas plus à lui. C’est une nécessité cependant, et ils vont devoir apprendre à faire avec. “Nous avons le choix. Nous pouvons laisser Mephisto gagner, ou pas. Le choix est tout trouvé quant à moi, et je suppose qu’il en est de même pour toi. Cela reste tout de même un choix.” Parce qu’ils pouvaient renoncer. Mais cela n’arriverait pas. Il avait renoncé par le passé, une fois. On ne l’y reprendrait plus. Il allait reprendre tout ce qu’il avait pu abandonner. “Notre petit duo n’a pas été trop mauvais contre Lucifer. Bien sûr, d’autres viendront, probablement plus puissants encore. Mais c’est un début.”

Ce n’est le sujet qui l’intéresse le plus cependant. Pas pour le moment. Il veut d’abord parler des enfants, la véritable priorité. Victor est un homme de raison. Il sait qu’il ne vivra pas éternellement, même alors qu’il cherche constamment à déjouer la mort. Et les enfants sont l’avenir. C’est une vérité certaine et totale, qu’il comprend et accepte. Penser que ce qu’il fait survivre à travers eux… Oui. Il y a une forme d’apaisement qui en ressort. “Les enfants sont importants. En Latvérie, tout est fait pour qu’aucun enfant ne soit sans éducation, sans protection.” Pas comme lui. Lui qui avait vécu dans le danger la majorité de sa vie, qui avait dû très jeune se soucier des autres membres de son camps gitan. Ils méritaient mieux. “Mon peuple a eu du mal à s’unir. Beaucoup de gens différents se sont rassemblés pour former la Latvérie : des ethnies différentes, des religions différentes… J’essaie de créer ce sentiment de famille que ton peuple dit avoir.” Et il y parvenait, il en avait l’impression. Mais c’était encore fragile, il allait devoir travailler dessus. Il le ferait. C’était certain. “Pour ce qui est des deux petits, je les ramènerai personnellement dès qu’il me sera possible. Si cela venait à prendre plusieurs jours, sache qu’ils sont nourris avec ce que l’on fait de mieux, habillés dans des tissus de qualité et qu’ils dorment dans des lits le plus confortables qu’on puisse trouver. Ils sont sous la protection de la Latvérie. Et ceci n’est pas annulable. Si quelque chose advenait de ton peuple, ils seraient les bienvenus sur mes terres et dans ma demeure.” C’était le moins qu’il puisse offrir à deux enfants perdus, pensa-t-il.

Le brusque changement de sujet le prit un peu de court, par contre. Il ne le montra pas bien sûr. Il se contenta de lever les yeux au ciel. Thor pouvait être stupide, ça il le savait, mais le voir faire était bien différent. Le latvérien croisa les bras d’un air sévère. “Ne crois-tu pas que si je connaissais sa faiblesse, nous ne serions pas en train de discuter de cela en cet instant ?” Non, ils seraient chacun chez eux, Thor dans son ancienne Asgard même. Et Doom aurait l’esprit tranquille, et les réponses à ses questions. Ce que cet apaisement lui aurait apporté, il ne saurait dire. Mais Mephisto n’aurait pas eu l’occasion d’attaquer où que ce soit dans le monde en cet instant. “Je sais qu’il est orgueilleux, ce qui n’est pas étonnant de la part d’un démon. Il sous-estime les humains, ça a toujours été le cas. Et s’il est si fasciné par les relations des humains, c’est parce qu’il ne les comprend pas.” Doom fait une grimace face à cette dernière remarque. “D’aucun dirait qu’il est donc faible au pouvoir de l’amour, mais ce sont là des idioties.” Parce que si c’était le cas, cela fera longtemps maintenant que Doom aurait réussi à vaincre le démon avec l’amour qu’il portait à sa mère. Hors, ça ne fonctionnait pas. Et Doom aimait sa mère, quiconque dirait le contraire le regretterait. “Je sais qu’il a peur de Franklin Richards.” Le dégoût dans le nom de famille n’est que trop indicateur de ce qu’il pense de cette idée. Comme si quoi que ce soit de la conception de Richards, création ou procréation, pouvait réussir à vaincre un ennemi que Doom ne savait vaincre. “Ses pouvoirs sont grands. Je suppose donc qu’il faut trouver une puissance plus grande que celle de Mephisto, mais obtenir une telle puissance est difficile. Même l’échange de l’âme aimée ne donne pas assez de pouvoir pour y parvenir.”

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Thor & Victor

MUSIC - ☾☾ Tu as rencontré de nombreux défis, vécu de nombreuses aventures, au fil des millénaires. Les combats démoniaques n’ont pas été omniprésents, tu as plutôt eu à faire aux esprits d’Helheim, tu n’as donc aucun mal à admettre ne pas être en terrain connu. Tu peux bien plus faire confiance au jugement de Victor concernant ce domaine, qu’au tien. D’autant plus que cela concerne Midgard directement, et les Enfers midgardiens. Quant à faire confiance au sorcier, il s’agit d’un tout autre débat, dont la réponse est déjà toute tracée : cela est impensable. Il peut s’avérer être un allié puissant, cela ne fait aucun doute, surtout lorsque l’on considère l’aide qu’il a apporté durant la bataille sur Asgard. Mais un allié de confiance, indéniablement non. Tu as été trahi à de bien maintes reprises durant ta longue existence, même par ta propre famille, ton propre peuple. Loki, Amora, Hela, tant d’asgardiens dont le chemin s’est détourné du bien-être de votre Cité. A croire que les intérêts communs ne sont rien face aux intérêts personnels avec lesquels ils entretiennent un lien étroit. Il s’agit d’une caractéristique commune qu’ils partagent avec Victor, semble-t-il, du moins c’est ce que sa réputation laisse penser, et de ce que tu en sais et ce que tu as pu constater, c’est une vérité que nul ne peut contredire.

Sentant que le dialogue à venir nécessite d’être à l’abris d’oreilles indiscrètes, tu entreprends de guider le Sorcier à l’extérieur de la taverne. Après quoi, le roi de la Latvérie débute son histoire. Cela te semble alors bien plus clair. Si tu avais été à sa place, nul doute que tu aurais entrepris le même combat. Tu comprends dès lors la raison de sa venue sur Asgard et son aide, durant l’attaque. S’il avait pu trouver une faille le menant à Mephisto, et par extension à l’âme de sa mère retenue dans les entrailles de Midgard, nul doute qu’il aurait saisi l’opportunité. Ce combat est noble, et tu es tenté d’apporter ton aide indéfectible au sorcier. Il ne fait aucun doute que tu vas l’accompagner dans cette tâche, tout en restant méfiant quant aux potentielles intensions secrètes qu’il peut entretenir. « Ton combat est noble, Victor. Si dans notre combat contre Mephisto nous pouvons sauver l’âme de ta mère, alors qu’il en soit ainsi. Je t’aiderai dans ta quête, mais d’abord il nous faut nous occuper de ce Démon. » Fais-tu, apportant la précision que dans cette entreprise, Mephisto demeure ta priorité numéro une.

Le Sorcier aborde ensuite la question du choix qui s’offre à vous, d’unir vos forces ou non. « Le choix n’en est plus un lorsque l’une des possibilités qui s’offre à nous est inimaginable. Laisser Mephisto remporter cette guerre n’est pas une possibilité à prendre en compte, tu en conviendras. Il est de notre devoir de mener cet affrontement, associant nos forces ou non. » Réponds-tu dans un premier temps. Il n’a jamais été question de daigner baisser les bras face à l’attaque de Mephisto, son armée aussi puissante soit-elle. « Je ne peux que te donner raison. Il ne fait aucun doute que d’autres alliés se joindront à nous. Mephisto nous a pris par surprise une fois, ne laissons pas ce démon réitérer cet effet. » Ajoutes-tu.

Tu es surpris par le grand intérêt que porte Victor vis-à-vis des enfants, ce dernier ne cessant de ramener le sujet à l’ordre du jour. Ce côté paternel n’est pas l’impression que le sorcier divulgue, de prime abord. Tu écoutes ainsi son discours, et la place qu’ont les enfants en Latvérie. Finalement, vos royaumes ne sont pas si différents. Tu n’es peut-être pas le même type de dirigeant qu’il peut être, mais certains diraient qu’Odin était un Roi bien pire que Victor ne peut l’être, dans ses choix et actions. Le Père-de-toutes-choses n’a pas été un modèle pour tous, durant tout son règne, loin de là. « Je ne peux que te remercier pour ce que tu fais pour les enfants d’Asgard. Tu peux les faire revenir parmi les leurs dès que possible, ils seront entre de bonnes mains dans leur foyer. Nos peuples ne sont peut-être pas si différents sur certains aspects. Les enfants sont l’avenir, ils sont notre héritage. Qu’ils deviennent des guerriers ou non, leur importance n’en est pas moindre. Je dois admettre être agréablement surpris par certains aspects que tu tâches d’inculquer à ton peuple. » Souffles-tu à ton interlocuteur.

Bien que les temps soient sombres, un tel sujet n’en demeure pas moins important et capital. Tu ne délaisseras jamais quelconque âme appartenant au peuple d’Asgard. Le dialogue se recentre sur Mephisto lui-même. « Si tu ne te sentais pas si puissant, Victor, tu saurais que connaître une faiblesse ne veut pas dire être en mesure de pouvoir l’exploiter. » Réponds-tu sèchement face à l’attitude du sorcier, fidèle à lui-même. « Il ne se contente pas de sous-estimer les humains, il sous-estime les asgardiens. S’il pense que dans un contexte où mon peuple se relève tout juste, il ne sera pas capable de se battre, alors il se trompe et pourrait amèrement le regretter. Mephisto n’est pas aux commandes des Enfers de mon peuple, leurs âmes ne lui reviennent pas de droit. Et je ne le laisserai pas les obtenir. Pas définitivement. » Ajoutes-tu le regard détourné de ton interlocuteur. Victor parle alors de Franklin Richards, qui n’est autre que le fils des Richards, des camarades de bataille. Tu es alors songeur, rassemblant tes souvenirs. Cela fait longtemps que tu ne les as pas revus. « Je ne te contredirai pas sur sa puissance, il en a fait la démonstration et je suppose qu’il ne s’agissait pas là de toute sa puissance. Je suis confiant, nous trouverons un moyen de le défaire. Tous ensemble. Il ne s’agit pas que de nous. »

CODAGE PAR AMATIS

With might and worth, with will and strength,
do the Kings speak.

Doom n’avait besoin de l’approbation de personne, mais il fallait avouer que même pour lui, l’obtenir était agréable. Il était fatigant d’aller contre le courant, de toujours être en opposition avec les autres. Bien sûr, c’était une croix que Victor portait avec… pas réellement de la joie, mais avec assiduité. Il savait que le changement était rarement fait par ceux qui suivaient les chemins tout tracés. Les véritables génies, ceux qui refaisaient le monde, traçaient leur propre voie. Ils passaient les obstacles et repoussaient les ennemis sans jamais faillir, pour que d’autres plus tard puissent suivre ce nouveau chemin. Doom vivait selon cette philosophie. Et jamais n’avait-on dit quoi que ce soit de positif sur la quête qu’il menait pour retrouver sa mère. Les esprits terriens ne pouvaient comprendre le principe. Il n’aurait pas pensé que l’appréciation viendrait d’un asgardien, pourtant c’était logique. La mort n’était pas la même pour eux.

Doom croise l’air bras, il garde son air fier. Hors de question de montrer le plaisir que lui procure la remarque. Il n’est pas faible à ce point-là. “Ah, j’en ai bien l’intention, Thor. C’est presque une occasion en or pour moi, voilà que j’ai l’occasion de la récupérer et me débarrasser de Méphisto d’un même coup.” Et se venger de ce qu’il a pu vivre en Enfer, alors qu’il était mort. Doom n’en avait parlé à personne, parce qu’il ne savait si les gens avaient conscience de ce qu’il avait pu se passer en Enfer, durant le temps pendant lequel il était mort. Il ne parlait pas de grand chose de toute façon, moins encore de ses états d’âme. Même pas un journal de bord, même pas un Doombot à qui se vider, personne, jamais. Boris savait, il devinait. Kristoff voyait, comprenait, parfois. Mais c’était tout.

Il se demande un instant si Thor essaie de l’amadouer, ou si peut-être il l’a été par les paroles de Victor. Il semble compréhensif, il semble même chercher à rapprocher Asgard et la Latvérie, dans leur façon de fonctionner. Il y a des similitudes il est vrai, mais peu. La principale vient du peuple lui-même. Asgard était une terre de guerrier, des gens qui vivaient pour protéger et conquérir. Ils étaient mieux avec une arme dans les mains, vénéraient la moindre cicatrice. La Latvérie, en revanche… Contrairement à son roi, l’endroit était pacifiste. Une terre de fermiers et bientôt, Doom l'espérait, une terre d’érudits. S’il était belliqueux, c’était à des fins logiques et précises. Les latvériens l’étaient rarement par nature. Ils préféraient s’occupaient tranquillement de leur pays, vivre leur petite vie. Sûrement parce qu’on ne les a pas habitués au combat, écrasés qu’ils avaient longtemps été par leurs souverains. Doom n’avait pas l’intention de changer ça. Il préférait de loin ce peuple qui cherchait plus à s’élever qu’à rester au bas de l’échelle avec les autres barbares.

Mais il ne dit rien, cela n’avancerait pas la discussion et après tout, si Thor voulait se sentir proche de Doom… Il ne le serait jamais, Doom serait toujours son supérieur, mais cela pouvait vouloir dire qu’il serait plus facile de faire équipe avec lui, alors soit. “Je ne me sens pas puissant, Thor. Je le suis, il s’agit là d’un fait. Peut-être pas assez pour vaincre Mephisto seul, mais je le suis. Je m’en suis assuré. J’ai sacrifié beaucoup de choses, dont l’amour de ma vie, pour en arriver là.” Doom se vantait, c’était vrai. Mais cela ne voulait pas dire que ce qu’il disait n’était pas vrai. Au contraire, en tant que scientifique, Doom ne supportait pas de dire quelque chose qu’il ne saurait prouver. “Enfin… Tu as raison sur une chose, Mephisto n’a rien à voir avec vos enfers. Reste donc à savoir pourquoi il s’en prend à vous, puisque vos âmes ne lui reviendront pas de toute façon. Est-ce que Hela est impliquée ? Est-ce qu’il tente de la rouler ? S’il tente de la rouler, alors cela pourrait être intéressant. On fait rarement meilleure alliée que la déesse de la mort.” Rarement plus dangereux aussi, mais une chose à la fois. Si réellement Mephisto la volait, alors sa priorité serait de s’en prendre au voleur, et donc d’agir dans leur intérêt à eux. Bien sûr, cela voulait dire prendre le risque d’approcher la déesse, mais aucune victoire n’est acquise sans risque. “Comme tu le dis, il ne s’agit pas que de nous. Chaque humain est concerné, à quelques exceptions prêt. Je devrais aller m’entretenir avec le sorcier suprême. Méphisto a un lien spécial à la magie et nous aurons besoin de tous les maîtres des arts mystiques que nous pourrons trouver. Quels dieux restent encore dans ton Asgard ? Beaucoup ont été perdus avec la cité d’origine si j’ai bien compris, alors sur qui pourrions-nous compter ?”

(c) AMIANTE

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Thor & Victor

MUSIC - ☾☾ Tu es forcé d’admettre que ton entourage est aujourd’hui limité. Tu conserves des relations étroites avec tes anciens partenaires des Avengers, mais tu n’as pas réellement renoué avec eux depuis ton retour, étant bien trop occupé à remettre Asgard d’aplomb, la Cité Dorée renaissant de ses cendres. Le temps joue contre toi, ce qui est assez ironique considérant tes quatre mille cinq cents années de vie. Tu es désormais bien seul, du jour au lendemain si on oublie ce siècle passé dans le Néant. Tenir une Cité via ce nouveau rôle qui est tien par héritage, tout en tâchant de protéger Midgard qui est ton devoir de naissance, n’est pas chose aisée, bien que ton interlocuteur se targuerait d’y parvenir avec aisance, se positionnant au-delà de tout un chacun. Cette menace venant des entrailles de Midgard t’est à la fois familière et inconnue. Tu es au fait des fondamentaux concernant les Enfers, mais ton référentiel principal est tout autre. Ce que les humains appellent le Paradis et l’Enfer, d’où tu viens cela s’appelle Valhalla et Helheim. Le principe reste grossièrement le même, mais dans les faits… Chaque âme asgardienne pure s’en va pour le Valhalla dès que son heure sonne, y compris et surtout pour les guerriers. Mourir au combat est un acte plus que noble dans les us et coutumes asgardiens, plus encore, un guerrier ne périssant pas au combat peut être considéré comme lâche.

Cependant tu sais pertinemment que ces deux mondes, Paradis et Enfer, forment un équilibre. On considère la balance de la justice mais il y a également la balance de la vie, alors lorsque tu Victor te partage son intention de se débarrasser de Mephisto, tes sourcils se froncent. « Tu peux te venger de Mephisto, je suis même prêt à t’aider. Mais un autre devra prendre sa place. » Préfères-tu signaler au cas où Victor se mettrait dans l’idée d’éradiquer toute menace venant du cœur même de sa terre natale. Si ces concepts existent il y a bien une raison derrière cela, et cette raison est tout à fait légitime de ton point de vue, alors il est hors de question que tu prennes part à cet éventuel projet que ton interlocuteur pourrait avoir. Ce dernier est imprévisible, et malgré votre discussion prenant une tournure de partenariat, tu préfères rester sur tes gardes. La méfiance est de mise, même si toi, Thor Odinson, n’en a pas toujours fait preuve. Bien au contraire.

De la même manière l’attitude de Victor semble être en parfaite harmonie avec la tienne. Le plus impassible possible, des bras croisés pour un aspect défensif, des sourcils qui se froncent par moment. Les tensions seront toujours présentes malgré tout projet que vous mènerez de front. Il n’a pas tort, il est puissant, tout comme tu l’es. Plus qu’avant, grâce à ces nouvelles capacités héritées d’Odin lui-même. Elles ne sont pas à leur pleine puissance mais il s’agit bien d’un fait dont Victor n’a pas connaissance, personne n’est d’ailleurs au courant. Et personne ne doit l’être. Asgard n’a pas besoin d’avoir un Roi vacillant publiquement connu. La Cité a besoin d’un souverain dans sa plus totale capabilité. Une fois de plus tu te trouves indirectement un point commun que vous partagez, l’envie voire le besoin de devenir plus fort et puissant, chaque jour. Cependant votre objectif et même le chemin parcouru pour obtenir plus de puissance, ne sont pas les mêmes. Il avoue avoir sacrifié beaucoup pour atteindre une puissance supérieure, ce que jamais tu ne ferais. Sacrifier un être aimé ne te semble pas même imaginable. Tu préfères garder le silence face à une telle abomination. Il émet ensuite la théorie tangible qu’Hela, l’équivalent de Mephisto sur Asgard, déesse de la mort, pourrait être impliquée dans ces événements.

« A n’en pas douter. Hela et Mephisto pourraient s’allier, même si cela semble être un partenariat bien étonnant. Ils ne seraient pas les seuls. » Réponds-tu, conscient que pour atteindre certains objectifs, certaines personnes sont prêtes à tout. Mephisto, Hela… Mais également Victor et toi-même. « On n’arnaque pas Hela si facilement, je peux te l’assurer. Mettons nos connaissances respectives de ces deux individus en commun, mieux vaut être préparés à cette éventuelle alliance de leur part. » Ajoutes-tu. Si cette alliance s’avérait être vraie, alors à terme il ne s’agirait pas que d’une armée déjà bien puissante d’elle-même comme vous avez pu l’éprouver il y a quelques jours, mais deux armées. Et tu sais pertinemment qu’Hela a des ressources terrifiantes sous la main. « Je me suis d’ores et déjà entretenu avec Stephen Strange, non pas à ce propos mais aux divers événements survenant à une échelle plus importante. Tout Sorcier que tu es, tu dois ressentir ces conséquences sur notre univers. » Rebondis-tu sur l’entretien abordé par Victor avec ton ami. Mephisto n’est qu’une pierre parmi la montagne d’événements touchant l’univers lui-même. « Heimdall. J’ai bien peur qu’il soit le dernier dieu asgardien pouvant nous apporter de l’aide. Son aide n’est pas à sous-estimer, et sa loyauté est sans égale. Ses yeux pourraient nous apporter une aide fondamentale. Je l’ai envoyé parcourir les Royaumes d’Yggdrasil en quête de réponses, peut-être saura-t-il me prodiguer des informations capitales, auquel cas je n’hésiterai pas à t’envoyer un corbeau directement en Latvérie pour t’en tenir informé. » Termines-tu échangeant un dernier regard avec le sorcier. « Victor, si tu veux bien m’excuser, je dois aider mon peuple. Tu peux ramener les enfants asgardiens à leur foyer. Ils doivent manquer à leur famille, et tout réconfort est bon à prendre en ces temps sombres. » Fais-tu alors que des citoyens asgardiens affaiblis vagabondent non loin de vous. Cet entretien particulier a peut-être un fond d’animosité et de rivalité, mais dans un contexte aussi difficile que celui-ci, toute aide est bonne à prendre. Même venant d’une personne telle que Victor Von Doom.

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