Anna Marie - going rogue

Anna Marie Raven

I'm untouchable darkness, a dirty black river to get you through this. In the mouth of madness, down in the darkness

Caractère & Anecdotes

Rogue n'a jamais baissé les bras et a toujours affronté l'adversité la tête haute. Un peu garçon manqué, un peu tête brulée, il lui arrive d'agir de manière trop impulsive et de le regretter par la suite. Ses principes décident beaucoup de ses actions, ce qui amène à des choix contestés ou contestables, mais elle assume chacune de ses décisions.
Sa mutation fut très dure pour elle, ne pas pouvoir se livrer aux mêmes gestes d'affections auxquels n'importe qui pouvait prétendre, la rendait parfois agressive et envieuse. Pourtant elle a toujours tenté de faire bonne figure. Rogue n'est pas vraiment une personne taciturne, plutôt expansive, voir un peu directive, elle a déjà prouvé par le passé qu'elle avait toutes les qualités pour faire un bon leader. Aujourd'hui elle est un peu plus en paix avec son pouvoir qui l'a pourtant incité à prendre des décisions parfois très dures concernant sa vie personnelle.

Trop exposée, trop abimée, les événements, les batailles et les pertes l'ont rendu plus dure et paradoxalement lui ont donné un air plus détaché peut être, une façade fragile. Si elle est en paix avec ce pouvoir, elle se sent en guerre avec le monde. Elle attend la prochaine catastrophe, elle attend le prochain combat. Peut être, que quelque part, ne se sent-elle plus digne de l'institut, parce que pendant cette guerre que tout le monde semble avoir oublié, elle en a fait des horreurs. A nouveau simplement une arme. Elle souffre de PTSD qui la font se réveiller la nuit. Elle cherche à retrouver une place en ce monde. Bien qu'étant à la Confrérie et au risque de cassée l'idée générale, elle n'éprouve aucune haine contre les humains dit normaux. Elle a rejoint ce camps parce qu'elle pense qu'il est en effet temps de montrer aux gouvernants, à tous ceux qui considèrent que les mutants devraient être pucés, tatoués, listés, marginalisés qu'il est hors de question qu’ils se laissent faire.
Rogue est fatiguée de devoir se battre pour leur faire comprendre qu'ils ne leur veulent aucun mal. Les Xmen, tout comme les confréristes, ont reçu leur lot de blâme. Peu importe le camps, ceux qui veulent l'anéantissement des mutants s'en moquent. Peu importe les motivations tout le monde est logé à la même enseigne. User sans arrêt de pincette l'a simplement fatiguée. Le camp du pire, crier, oui, vous avez raison, nous sommes dangereux, n'oubliez pas d'avoir peur si c'est là le seul moyen de vous tenir en respect. Tiraillée, un peu étrange, elle est là, mais parfois elle semble loin. C'est son regard d'un vert délavé qui semble un peu absent.

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Recensement

Derrière l'écran

Histoire

Le squatt était crasseux, Anna Marie avait faim. Elle avait faim depuis qu’elle avait claqué la porte de sa tante, depuis qu’elle l’avait traité de monstre. Depuis qu’elle avait embrassé Cody. Depuis qu’elle avait failli le tuer. Elle vivait ici, au milieu des camés et des SDF, quelques autres mutos aussi. Certains marqués par leur mutation, comme ce type à la peau écailleuse. Des rejetés. Des marginaux. Elle n’avait pas de marque elle, à part ses cheveux qui avaient toujours poussés blancs sur quelques mèches. C’était vu comme une coquetterie, elle aimait bien ses mèches.
Elle se redressa, et épousseta son long manteau, de ses mitaines élimées. Elle avait trop faim, elle ne pouvait pas continuellement éviter le monde extérieur. A sa dernière sortie, un flic l’avait attrapé alors qu’elle tentait de s’échapper d’une supérette avec quelques paquets de gâteaux. En se débattant elle l’avait touché. Son visage avait pâli, s’était contracté, les veines gonflées le défiguraient. Elle s’était arrachée à sa prise et ses complices toujours prompt à cracher sur les flics, l’affublèrent du surnom de Rogue.  Cette gamine de 13 ans, empêtrée dans son grand manteau d’un vert sombre, terrorisée par elle-même, avait mis KO un flic, peu importe qu’elle soit une mutos, une dangereuse en plus, elle avait été accepté par la communauté des marginaux.

C’était donc ça, sa famille maintenant. Elle n’avait pas vraiment connu ses parents et sa tante les traitait de bons à rien, de hippies, de communistes ce qui était l’insulte suprême de sa tante. Elle avait vécu avec cette vieille femme austère. Elle y avait mangé à sa faim et y avait été malheureuse comme les pierres. Jusqu’à Cody. Mais Cody était à l’hôpital. Pour un malheureux baiser échangé. Elle se souvenait de ses souvenirs, elle se rappelait que sa mère chantait du Dolly Parton quand elle était de bonne humeur. Il s’était confondu  un temps dans son esprit, comme fusionné. Elle avait détesté ça et portait encore en elle la honte de cette intrusion. L’envie de se terrer.
Elle arpentait les rues délabrés de détroit, elle ne savait pas pourquoi elle s’était arrêtée là. Sans doute que le lieu était assez maussade pour coller à son humeur, assez délabré. Elle était à peine arrivée à l’angle de la rue, qu’une femme l’interpella. Une femme bleue, grandiose, arborant glorieusement sa mutation au regard  des passants. Elle la dévisagea, trop longtemps, celle-ci paraissait amusée. Ni menaçante, ni même gentille, encore moins vexée, juste amusée. Elle lui tendit la main, Rogue hésita puis la saisit. Alors la femme se transforma sous ses yeux, une apparence qu’elle aurait qualifiée de normal. « Si vous pouvez avoir l’air normal, pourquoi vous restez pas comme ça ? », elle sourit, mais dans ses yeux brillait l’indignation « Leurs normes ne m’intéressent pas. » Elle était fascinante cette femme. Elle l’invita à manger, habilement l’avait amené à parler. Habilement elle l’avait amené à la respecter et au fil du temps à la considérer comme la mère qu’elle n’avait jamais connu. Mystique. Raven. Et Destiny. Sa famille.

Il trônait au milieu de la pièce, écrasait tout le monde sa présence. Seule sa mère, ou tout du moins celle qu’elle en était venue à considérer comme sa mère ne montrait aucun signe d’idôlatrerie face à Magneto. Leader incontesté de la Confrérie. Rogue croisait les bras pour se donner une contenance, elle était inquiète. Ce serait sa première grosse mission et Mystique lui avait répété quel atout indispensable elle était. Elle était leur unique atout en réalité. Mystique l’avait pressé de rejoindre la Confrérie, elle ne l’avait pas fait d’elle-même. Rogue continuait d’aspirer à une certaine normalité que Mystique trouvait infantile. Elle avait cédé mais faisait preuve d’un esprit critique vis-à-vis de leurs actions qui causaient quelques tensions entre Mystique et elle. Rogue était au fur et à mesure devenue plus proche de Destiny, la modérée Irène qui l’avait mise en garde, contre l’utilisation de ses pouvoirs. L’ennemie qu’ils auraient à affronter était forte et déterminée. C'était une héroïne, une vraie, Carol Danvers.

Tout c’était déroulé selon le plan. Ils avaient gagné. Mystique jubilait. Rogue était prostrée, la tête dans les mains. Ça ne durait jamais aussi longtemps. Son pouvoir lui faisait absorber les souvenirs et les pensées d’autrui, en plus de leurs pouvoirs. Mais elle était trop forte Carol, trop puissante. Ce n'était pas censé durer aussi longtemps. Un temps seulement. Elle hurlait dans son crâne, elle ne faisait plus la différence entre son esprit et le sien. Elle était morte. Elle l’avait sentie mourir. Quasiment morte en réalité. Mais elle la pensait morte, elle avait absorbé et avait perdu une partie d’elle-même dans le processus. Irène l’avait prévenu que ses pouvoirs étaient une épée de Damoclès.
Une main se posa sur son bras. Ils étaient très peu à pouvoir la toucher. A cette époque, seulement deux à sa connaissance, tous mutants. L’une se faisait nommer Blindspot et était son amie la plus chère, l’autre était Magneto. Il vérifia son pouls et posa sa main sur front. « Elle a besoin de repos et de silence. » Le dernier mot claqua sèchement et interrompit les joyeux bavardages des vainqueurs. Mystique ne disait rien.

Le repos et le silence aidèrent. Un temps. Cependant, elle ressentait toujours la présence de cette femme, chaque nuit elle cauchemardait. Des cauchemars qui parfois n'étaient même pas les siens. Elle luttait pour garder le contrôle de son esprit, incapable de la repousser tout à fait. Gangrénée par la culpabilité, elle devenait de plus en plus réticente à combattre. Son mal être était plus puissant que ses idéaux.

Rogue quitta la confrérie peu avant ses 19 ans. Xavier pourrait l’aider. Le bon professeur et ses pouvoirs. Xavier l’avait aidé, il avait crée un mur psychique entre la conscience étrangère et la sienne. Pour la première fois depuis de nombreux mois, Rogue pouvait s’entendre penser. Elle fondit en larmes libératrices. Elle ne quitta pas l'institut et une rancoeur tenace contre cette mère adoptive naquit. Elle l'avait utilisé, sans se soucier du reste. Elle n'avait été qu'une arme, rien d'autre.

Si les premiers temps elle se concentra sur un apprentissage de la maîtrise de ses pouvoirs, elle dû cependant se résoudre à leur permanence. Non sans frustration, non sans colère, non sans quelques tensions contre ceux à la mutation plus facile.
Tout cela s’atténua au fil les missions, au fil des combats qu’ils menèrent, des injustices qu’ils subirent face à des gouvernements successifs enclins à baser leur campagne sur la peur et la haine des dangereux mutants. Il lui arriva de combattre la confrérie, d’affronter Mystique qui ne supportait pas le revirement de sa fille adoptive.
Trois ans après qu’elle eut intégrée l’institut, elle devint officiellement une x-men. Elle avait gagné la confiance de l’équipe et elle leur faisait confiance, laissant au passé les conflits qui n’avaient plus court et se donnant complètement aux combats dans lesquels elle s’engageant et aux  causes qu’elle défendait. Elle conservait depuis toutes ses années les pouvoirs de Carol. Cette action continuait de lui peser et la savoir vivante n'amoindrissait pas la culpabilité. Ses pouvoirs n'étaient pas les siens et elle se faisait un devoir de les employer de façon la plus juste.

La vie en tant qu’x-men, héroïne en lutte contre des ennemis bien tangibles mais aussi contre la haine flottante contre son genre. Montrer qu’une cohabitation est possible. Les idéaux de Xavier qu’elle trouvait naïfs hier encore, avaient fait leur place en elle. Grace à cette étrange famille. Elle combattait ses anciens alliés, refusant à mystique le droit même de lui parler. Petits héros moins adulés que les vengeurs, mis en doute trop souvent. Pourtant il n’était pas si rare qu’ils s’allient pour contrer menace trop forte. Mais Rogue était profondément instable et marqué par trop de psychés, trop de douleurs, les siennes, celles des autres. Son esprit même enfin libéré de celui de Carol Danvers semblait toujours en proie à un déséquilibre. Elle manqua de tuer encore, trop forte, trop en colère, trop dangereuse pour les autres. Bien qu’on lui assura que ce n’était en rien sa faute, elle quitta l’institut sous une impulsion.

Elle retourna à Détroit l’ambiance sinistrée de la ville convenait à son humeur.  Elle prit un job de barmaid et un appartement miteux, personne ne s’interrogeait sur ses mitaines et ses manches invariablement longues. Une coquetterie pour l’étrange étrangère.
Quelques mois après son arrivée, un visage connu fit s’éteindre le rire qu’elle partageait avec un collègue. Rogue ignora son air interrogatif, elle abandonna le verre qu’elle essuyait et contourna le bar pour rejoindre Magneto.  Trop bien habillé pour ce lieu. Les clients le dévisageaient, elle-même le dévisageait, lui arborait un air neutre. Elle soupçonna un instant une ruse étrange de sa mère, mais il n’en était rien. Il avait besoin d’elle, besoin de ses capacités. Le refus aurait dut être franc, mais l’action lui manquait.

Elle ne peut pas expliquer quand a commencé son rapprochement avec Erik Lehnsherr. Quand Magnéto est devenue Erik. Magnus.  Non, ça, elle ne l’avait pas vu venir. Vraiment pas. Cela dura un temps. Relation discrète, étrange, discutable sur bien des points. Et puis Rogue partit parce que le désaccord était trop fort, parce qu’elle aimait ça être une héroïne. Retour chez les x-men, un temps, longtemps, assez pour y croire. Évolution vers les Avengers, des mutants enfin en haut de l’affiche, devenir porte étendard de son genre. Elle n’était pas la seule, alors elle y croyait un peu plus. Faire d’anciens ennemis des amis, rassembler les camps. Et puis il y eut la guerre.
Une vraie guerre. Le genre qu’elle n’imaginait pas vivre. Le genre qui traumatise, le genre qui force à prendre des décisions que personne ne veut prendre. Les anciennes rivalités ne comptaient plus face aux skrulls. Plus rien d’autre ne comptait que survivre face à Ultron. Grace à son pouvoir Rogue pouvait cumuler plusieurs puissances et elle le faisait, souvent. Trop souvent, à ne plus savoir qui elle était, s’oublier pour ne plus rien faire d’autre que se battre. Lors de la dernière bataille Rogue succomba, avec un horrible soulagement. Et se réveilla en 1943 dans un Détroit florissant. Quelques temps à déambuler, l’esprit surchargé, elle trouva les autres. Le plan avait fonctionné, ils avaient une seconde chance.  Elle était en miette, fragmentée, plus jamais ça.

Arriver à cette période posa un grand nombre de question. Devaient-ils modifier plus ? Arrêter la guerre deux ans avant. Deux ans, c’était combien de vie en plus ? Prévenir le monde de temps de drames, de catastrophes. Des concertations sans fin sur les implications de tels changements. Sur l’importance de conserver un monde identique sauf pour cette guerre terrible. Rogue ne dit rien, mais elle trouvait cela incroyablement égoïste et lâche. Etait-il si bien ce monde qu’ils avaient avant la guerre ? Bien sûr il y avait un risque de pire, mais il y’avait une possibilité de mieux aussi. Les morts étaient revenus, déambulant inconscient pour la plupart de leur sort.  Ils avaient échappé à la destruction mais rien n’allait mieux.
Elle n’insista pas, car elle savait l’équilibre dangereux de cette équipe et déjà ultron avait envoyé dans le temps ses sbires pour les contrer. Malgré cette tentative, ils réussirent et retournèrent dans ce présent à peine modifié. Et Rogue se rappelait bien. Cette victoire avait un goût amer. Elle ne pouvait pas retourner à l’institut, c’était au dessus de ses forces de prétendre que tout allait bien.

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La validance

Il est comment, ton PTSD ?


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